La route sera longue d’ici 2024. A la veille des élections législatives du 31 juillet 2022, les sénégalais retiennent leur souffle. Le pays est à deux doigts de frôler le chaos. Deux leaders politiques tiennent en respect tout un pays. Il s’agit du président Macky Sall et d’Ousmane Sonko. Le leader du parti des patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) veut coûte que coûte être le prochain président du Sénégal. Pendant ce temps, l’actuel locataire du Palais tente le tout pour le tout pour conserver son siège. Mais il est désavantagé par certains échecs sur sa gouvernance. Et les sénégalais sont les principaux oubliés dans cette guéguerre.
Décidément les hommes politiques ne connaissent pas la souffrance des sénégalais. Au moment où le « gorgorlou » (débrouillard) tente de joindre les deux bouts, nos hommes politiques se sont lancés dans une bataille qui risque de bloquer tout un pays. Leur amour pour le pouvoir les pousse à prendre des décisions radicales qui vont plonger ce pays dans des lendemains sombres. Et les principaux acteurs de ce film « d’horreur » seront le patron de Benno Bokk Yakaar et celui de Pastef. La haine entre ces deux personnes sera l’étincelle qui fera exploser ce pays.
Pendant que Sonko et Macky jouent au chat et à la souris, le Sénégal est dans l’impasse. Nos deux larrons n’ont d’yeux et d’oreilles que pour les législatives et la présidentielle. Pendant ce temps, tous les prix sont à la hausse. Le riz, l’huile, le sucre et toutes les denrées de première nécessité sont devenus un luxe pour certains sénégalais. L’embargo contre la Russie fait grimper le prix du blé. D’ailleurs, nos boulangers menacent d’augmenter le prix du pain. Pour ne rien arranger, notre incompétente ministre du Pétrole vient d’annoncer, elle aussi, une hausse des prix du supercarburant.
Macky Sall avec tous les projets et milliards qu’il a décaissés, peine à régler la question de l’emploi des jeunes. Le manque de travail est un facteur de l’escalade de la violence chez les jeunes. Ces derniers sont devenus de véritables acteurs de films dignes d’un far west. Leurs problèmes, ils les règlent avec des armes. Ces échecs du locataire du Palais seront utilisés par une opposition en perte de vitesse pour battre campagne. Mais le hic est que cette opposition ne vaut pas mieux que Macky et ses ministres catastrophes incapables de solutionner les maux des sénégalais.
Pour pallier leurs manquements, ces opposants font appel à certains jeunes pour se lancer dans une nouvelle forme de lutte : la voie de la rue. Ousmane Sonko dirige cette armée qualifiée de « mercenaires » par les adversaires du pouvoir. La politique politicienne a pris la place de l’ancien Patriote qui faisait des révélations sur le bradage de nos ressources, le patriote qui donnait des pistes de solutions sur certains problèmes que traverse ce pays. Son obsession et sa haine pour Macky Sall ont fait de lui un «zéro» politique. Tous les discours du nouveau maire de Ziguinchor tournent autour de Macky.
Membre de Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko a contaminé ses camarades. Rares sont les leaders de YAW qui se préoccupent du vécu des sénégalais. Ils sont obnubilés par Macky Sall. Toutes leurs dernières sorties n’ont tourné que sur les législatives et le rejet de leurs listes. Pour ne pas tourner au ridicule, ils promettent de parler des problèmes des sénégalais lors de leur manifestation de ce mercredi. Malheureusement, ils semblent oublier qu’ils sont aussi responsables de cet état de fait que Macky Sall. Des solutions et des actes, voilà ce dont les sénégalais ont besoin et non d’une bataille entre Benno et Yewwi.
Le Sénégal était une vitrine de la démocratie. Notre pays était respecté et cité en exemple par les grands du monde. Mais depuis l’avènement d’une nouvelle race de politiciens, il n’en est plus rien. Ceux qui étaient censés défendre ces valeurs sont ceux qui les bafouent. S’il y’a une chose qu’on devrait oser dire à Macky et Sonko, c’est que ce pays ne leur appartient. Les sénégalais sont les seuls maîtres de leur destin.