L’Ile de Gorée présente une ’’vulnérabilité’’ dont la prise en charge ’’requiert une vision globale claire à long terme pour sa protection durable’’, a indiqué, jeudi, le ministre de l’Environnement du Développement durable.
’’Cette vulnérabilité de l’île et son double enjeu socio-économique et écologique, en font un espace spécifique dont la prise en charge adéquate requiert une vision globale claire à long terme pour sa protection durable’’, a notamment dit Abdou Karim Sall.
Il s’exprimait, à Gorée, lors du lancement des activités de la Journée mondiale de de l’Environnement aux côtés de son collègue de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, et du maire de Gorée, Agustin Senghor, informe APS.
La Journée mondiale de l’environnement est ’’un moment de réflexion’’, ’’un moment d’introspection mais aussi, d’action pour repenser et recadrer nos rapports avec notre environnement, notre cadre de vie’’, a souligné le ministre.
Sur le choix de l’île pour marquer ce démarrage des activités, il a précisé que son département veut attirer l’attention sur la vulnérabilité de Gorée face aux grands défis de l’environnement notamment les changements climatiques, qui entraînent un relèvement du niveau des mers et l’érosion côtière menaçant toutes les îles du monde.
Il s’agit également de montrer l’exemple par l’action à travers les différentes initiatives développées par la commune de Gorée et l’Etat avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers pour inverser la tendance à la dégradation de l’environnement insulaire, a t-il indiqué.
’’Gorée subit aujourd’hui les conséquences des activités portuaires, industrielles et du transport maritime international qui occasionnent une pollution des plages par des déchets de toutes sortes’’, a regretté Abdou Karim Sall.
’’Tous ces défis, selon lui, font de Gorée un site indiqué pour illustrer le thème de la journée mondiale de l’environnement car donnant l’image d’une planète confrontée à de grands problèmes environnementaux qui menacent son avenir, mais qui, loin de baisser les bras, se bat pour sa survie’’.
Cette 48ème édition de la JME axée sur le thème ’’Une seule terre’’ occupe une place de choix dans l’agenda international depuis 1972, date à laquelle, l’ONU a décidé de consacrer la date du 5 juin à l’environnement, a-t-il laissé entendre.
’’Cette année, mon collègue chargé du Cadre de vie et moi avons décidé d’organiser une semaine du reboisement, du désencombrement et de la propreté’’, a-t-il informé.
Ainsi, après cette cérémonie, les deux ministres vont co-présider ce vendredi, vers 22 heures, sur l’axe de l’Autoroute du rond-point Malick Sy au rond-point de l’Aéroport militaire Léopard Sedar Senghor, à Dakar, une grande opération de reboisement avec la participation des jeunes recrutés dans le cadre du programme ’’Xëyu Ndaw ni’’.
Le 4 juin, ils vont encore co-présider la journée Bësup Setal (journée de nettoiement).
Selon Abdou Karim Sall, ’’l’année 2022 est une étape historique dans la prise de conscience de la communauté internationale sur la nécessité de protéger notre environnement pour promouvoir un développement durable’’.
’’Cette année marque aussi les 50 ans de la conférence des Nations unies sur l’environnement humain de 1972, largement considérée comme la première réunion internationale sur l’environnement’’, a rappelé le ministre Sall.
Par ailleurs, il a invité les autorités administratives, territoriales, religieuses, coutumières, les populations ainsi que l’ensemble des partenaires au développement à ’’se mobiliser davantage pour conserver notre patrimoine naturel et restaurer les espaces dégradés (…)’’.
’’C’est au prix de la mobilisation de tous que nous arriverons à inverser la tendance à la dégradation de nos écosystèmes et à conserver notre capital naturel dont les biens et services qu’il procure sont essentiels pour l’atteinte des objectifs de développement durable au Sénégal’’, a conclu le ministre de l’Environnement.