« Au Sénégal, la justice constitutionnelle est rendue par le Conseil constitutionnel, juridiction spécialisée, exclusivement compétente pour apprécier la conformité des lois et des engagements internationaux à la Constitution ».
Les sept(7) sages auréolés de la toge de magistrat gardaient jusque-là un mythe qui faisaient d’eux le dernier recours du justiciable en cas de pépin. Ils fondaient l’espoir d’un refuge dont la spécificité était de dire le droit dans toute sa rigueur afin de rétablir la conformité des lois.
Mais voilà,la validation in extrémis de la liste Yewwi Askan Wi rejetée au préalable par la DGE pour défaut de parrainage obéit plus à une logique politique qu’à du droit pur.
Pour cause,il aura fallu que certains leaders de l’opposition brandissent la menace de marcher sur le Palais pour qu’au lendemain, la décision de validation de la liste Yewwi Askan Wi soit acquise.
Ce qui n’est pas synonyme de validation de la liste Benno Bokk yakaar (Bby) qui n’aurait pas aussi respecté la parité. Pendant ce temps, d’autres listes seraient écartées de la course à tort ou à raison pour la plupart des citoyens qui y voient un tri systématique.
Du coup, le mythe de cette juridiction d’exception dernier recours pour départager des décisions de justice s’invite prestement à la pression politique.
Cela veut dire que les listes écartées par la DGE l’ont été à dessein et cette maxime de Jules Romains vient le corroborer : « La notion de justice est irrésistible, une goutte suffit ».Le Conseil constitutionnel est presque un mythe qui est en train de s’effondre du seul fait qu’il reste corrélé à la chose politique, aujourd’hui !