Lorsqu’un cancer apparaît sur l’un des deux ovaires, les cellules cancéreuses sont d’abord peu nombreuses et localisées dans la couche externe de l’ovaire (au niveau de l’épithélium).
On parle de cancer épithélial de l’ovaire. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne.
- Comment se développe un cancer de l’ovaire ?
- Quels sont les principaux facteurs de risque ?
- Quels peuvent être les signes d’un cancer de l’ovaire ?
- Comment est diagnostiqué un cancer de l’ovaire ?
- Quels sont les traitements du cancer de l’ovaire ?
- Quel suivi pendant et après le traitement ?
On estime à environ 5 190 le nombre de nouveaux cas de cancers de l’ovaire en 2018 en France. Il s’agit du 8e cancer le plus fréquent chez les femmes.
COMMENT SE DÉVELOPPE UN CANCER DE L’OVAIRE ?
Au fur et à mesure que les cellules cancéreuses se multiplient, la tumeur grossit et peut rompre la capsule qui entoure l’ovaire. Des cellules cancéreuses peuvent alors s’échapper dans le bassin et envahir les organes voisins, notamment les trompes de Fallope, l’utérus, la vessie, le rectum, l’autre ovaire. On parle d’extension pelvienne ou locorégionale. Les cellules cancéreuses peuvent ensuite s’étendre au-delà du bassin et atteindre le péritoine ou les ganglions lymphatiques situés dans l’abdomen.
Enfin, si aucun traitement n’est entrepris, le cancer risque de se propager à des organes éloignés comme le foie ou les poumons, en empruntant les vaisseaux sanguins et lymphatiques. On parle alors de métastases.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE ?
La présence d’une anomalie génétique héréditaire telle qu’une mutation des gènes BRCA 1 ou 2, ou plus rarement d’un des gènes du syndrome de Lynch, constitue le principal facteur de risque de développer un cancer de l’ovaire. Elle est responsable de 15 à 20 % des cancers de l’ovaire de haut grade.
De plus, la présence de plusieurs cancers du sein et/ou de l’ovaire au sein d’une famille, même lorsqu’aucune mutation génétique n’a été identifiée dans la famille, représente également un facteur de risque.
D’autres facteurs augmentent le risque de développer un cancer de l’ovaire, tels que :
- l’absence de grossesse ;
- la surcharge pondérale et l’obésité ;
- la précocité des règles ;
- une ménopause tardive ;
- l’âge (65 ans en moyenne lors du diagnostic).
Qu’est-ce qu’une mutation des gènes BRCA ?
Les gènes BRCA 1 et BRCA 2 participent à la réparation des lésions que l’ADN subit régulièrement. La présence d’une anomalie (ici une « mutation ») héréditaire (présente depuis la naissance dans les cellules) dans l’un de ces deux gènes perturbe cette fonction. La présence de cette mutation augmente fortement le risque de cancer du sein et de l’ovaire.
Néanmoins, toutes les femmes porteuses de ces mutations génétiques ne développeront pas systématiquement un cancer de l’ovaire ou du sein au cours de leur vie.
Pour en savoir plus sur les manières et les raisons de recherche une anomalie génétique.
QUELS PEUVENT ÊTRE LES SIGNES D’UN CANCER DE L’OVAIRE ?
Un cancer de l’ovaire provoque peu de symptômes. De ce fait, il est souvent diagnostiqué lorsque des cellules cancéreuses ont atteint le péritoine. Néanmoins, il peut être suspecté devant plusieurs signes dont :
- la détection d’une masse ovarienne lors du suivi gynécologique ou d’un examen d’imagerie ;
- l’apparition de douleurs abdominales ou pelviennes (dans la zone du petit bassin) ;
- une augmentation anormale du volume de l’abdomen liée à une ascite (c’est-à-dire une accumulation anormale de liquide dans la cavité péritonéale, qui contient certains organes de l’abdomen) ;
- des saignements ou des pertes vaginales anormales (rarement) ;
- des troubles du transit ;
- de faux besoins d’aller à la selle ;
- des envies très fréquentes ou pressantes d’uriner ;
- l’apparition de problèmes de circulation dans un membre inférieur se manifestant par un œdème (gonflement), très rarement une sciatalgie (douleurs au niveau du nerf sciatique) ou une phlébite (inflammation d’une veine pouvant provoquer son obturation par la formation d’un caillot de sang) ;
- l’apparition d’une douleur thoracique ;
- un essoufflement prolongé ;
- une dégradation inexpliquée de l’état général se manifestant notamment par une perte de poids et d’appétit, une diminution de la prise alimentaire et de la fatigue.
COMMENT EST DIAGNOSTIQUÉ UN CANCER DE L’OVAIRE ?
Quel que soit le contexte de découverte d’une masse ovarienne, un certain nombre d’examens doit être réalisé pour confirmer le diagnostic de cancer et en évaluer le stade, c’est-à-dire son degré d’extension. L’ensemble de ces examens constitue le bilan diagnostique.
QUELS SONT LES TRAITEMENTS DU CANCER DE L’OVAIRE ?
Au moment du diagnostic et après la chirurgie, les médecins étudient précisément l’étendue du cancer afin de vous proposer le traitement le mieux adapté.
Plusieurs types de traitements sont utilisés pour traiter les cancers de l’ovaire. Le choix de ceux qui vous sont proposés est effectué par plusieurs médecins lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire (ou RCP).
La chirurgie et les traitements médicamenteux (chimiothérapie conventionnelle et/ou thérapies ciblées) sont les principaux traitements des cancers de l’ovaire. Ils sont utilisés seuls ou associés les uns aux autres.
QUEL SUIVI PENDANT ET APRÈS LE TRAITEMENT ?
QUEL EST LE RÔLE DES SOINS DE SUPPORT ?
Vos soins ne se limitent pas aux traitements spécifiques du cancer. Dans une approche globale, des soins et soutiens complémentaires, appelés soins de support, peuvent être nécessaires pour gérer les conséquences de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue, troubles de la sexualité, troubles nutritionnels (notamment perte d’appétit, nausées, vomissements) ou dénutrition, symptômes digestifs, difficultés psychologiques ou sociales, etc.
Ces soins peuvent être proposés tout au long de votre parcours de soins et visent à maintenir votre qualité de vie.
EN QUOI CONSISTE LE SUIVI APRÈS TRAITEMENT ?
Après les traitements initiaux, un suivi régulier est mis en place. L’équipe spécialisée ayant effectué le traitement joue un rôle essentiel dans le suivi, en lien avec votre gynécologue et votre médecin traitant.