Le musulman croit fermement que l’homme connaît dans la tombe des supplices ou des délices. Dieu dit : « Allah donc le protégea des méfaits de leurs ruses, alors que le pire châtiment cerna les gens de pharaon : Le Feu, auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l’heure arrivera (il sera dit) : « Faites entrer les gens de pharaon au plus dur du châtiment. » (S.40/V.45-46). Dieu nous informe que Pharaon et les siens sont exposés continuellement au feu dans leurs tombes avant d’être jetés en Enfer le Jour de la Résurrection.
Le prophète (saws) dit : « Il n’est rien que je n’avais pas vu auparavant qui ne m’ait été montré dans ma position-ci, y compris le Paradis et le feu. Il m’a été révélé que vous serez exposés dans vos tombes à une épreuve ressemblant ou presque à celle du faux messie. Il vous sera demandé : « Que savez-vous de cet homme ? » Le croyant ou celui qui a la conviction dira : « C’est Muhammad, l’Envoyé de Dieu. Il nous est venu avec les preuves et la bonne direction. Nous avons répondu à son appel et l’avons suivi. C’est Muhammad ». Il le répétera trois fois. Il lui sera alors répondu : « Repose en paix. Nous savons que tu croyais avec conviction en lui. » Quant à l’hypocrite ou à celui qui avait des doutes, il dira : « Je ne sais pas. J’ai entendu des gens dire une chose et je l’ai à mon tour dite ». (AL-Boukhari et Mouslim).
Le prophète (saws) dit aussi : « Quand quelqu’un est placé dans sa tombe et quant ses accompagnateurs retournent chez eux alors qu’il entend encore le bruit de leurs pas, deux Anges viennent alors à lui, le font asseoir et lui disent : « Que disais-tu à propos de cet homme Muhammad (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui)) ? ». Le croyant dit : « J’atteste qu’il est le serviteur de Dieu et son Messager ». On lui dit : « Regarde la place qui t’était destinée en enfer mais que Dieu a remplacé pour toi en une place au paradis ». Il les voit effectivement toutes les deux. Qatada (rad) dit : « Il nous informa que sa tombe s’élargit de soixante dix coudées et sera remplie de verdure jusqu’à la résurrection ». Quant à l’hypocrite et à l’incroyant, on dira à chacun d’eux : « Que disais-tu de cet homme ? » Il dira : « Je ne sais pas. Je disais ce que disaient les autres ». On lui dit : « puisses-tu ne jamais savoir et ne jamais suivre Muhammad ! ». On le frappe alors avec les marteaux de fer d’un coup entre les deux oreilles. Il pousse un cri qu’entendent toutes les créatures sauf les deux êtres pesants (l’homme et le génie). Sa tombe se rétrécit sur lui jusqu’à lui écraser les côtes. » (Al-Boukhari et Mouslim).
Mouslim rapporte d’après Zayd Ibn Thabit (rad) : « Nous nous trouvions avec le Messager de Dieu (saws), dans un jardin clos des Beni An-Najjâr, lorsque sa mule faillit le faire tomber. C’est alors que nous aperçûmes six, cinq ou quatre tombes. Le Prophète (saws) demanda : « Qui connaît ceux qui sont ensevelis dans ces tombes ? » Un homme répondit : « Moi ». Il dit : « Depuis quand sont-ils morts ? » « Ils sont morts idolâtres. » dit l’homme. Le Prophète (saws) dit : « Les membres de cette communauté sont éprouvés dans la tombe. Si je ne craignais que plus jamais vous ne vous inhumiez les uns les autres, j’aurais demandé à Dieu de vous faire entendre, du tourment de la tombe, ce que moi-même j’entends ». Se tournant vers nous, il dit : « Cherchez protection auprès de Dieu contre le châtiment de la tombe ». Nous dîmes : « Nous demandons la protection de Dieu contre le châtiment de la tombe. » Ensuite, le Prophète (saws) dit : « Cherchez la protection de Dieu contre les épreuves apparentes et cachées ». Nous dîmes : « Nous demandons protection du Dieu contre toutes épreuves aussi bien apparentes que cachées ». Il dit enfin : « Demandez la protection de Dieu contre l’épreuve du faux messie ». Nous dîmes : « Nous demandons la protection de Dieu contre l’épreuve du faux messie ».
Al-Boukhari et Mouslim rapportent qu’Ibn ’Abbas (rad) dit: « Passant devant deux tombes, l’Envoyé de Dieu (saws) dit : « Ces deux morts sont soumis au tourment et ce n’est pourtant pas pour une grande chose ou plutôt si, pour une chose grave ! Le premier avait coutume de colporter des calomnies. Quand au second il ne se prémunissait pas contre son urine ».
Le Prophète (saws) dit : « Quand l’un de vous meurt, sa place au Paradis ou en Enfer lui est exposée matin et soir. On lui dit : « C’est là ta place jusqu’à ce que Dieu te ressuscite le jour de la résurrection. » (Al-Boukhari et Mouslim)
Al-Bara ibn ’Azib (rad), dit : « Nous étions sortis en compagnie du Prophète (rad) pour les funérailles d’un homme des « Ansars » (médinois), nous sommes arrivés à la tombe alors qu’il n’était pas encore enterré. Le Prophète (saws) s’est alors assis, se dirigeant vers la qibla, nous nous sommes assis autour de lui, c’est comme s’il y avait des oiseaux posés sur nos têtes.
Le Prophète (saws) tenait dans sa main un bâton avec lequel il grattait la terre. Il se mit à regarder le ciel, ensuite la terre. Il se mit à lever et à baisser ses yeux trois fois. Il dit alors : « Demandez la protection de Dieu contre le châtiment de la tombe » (Il dit cela deux ou trois fois). Il dit ensuite : « Seigneur Dieu ! Je cherche refuge auprès de toi contre le châtiment de la tombe (Allahoumma inni a’oudhou bika mine’adhabil-qabr) » (trois fois).
Ensuite, il dit : « Lorsque l’homme croyant et vertueux est à l’agonie (en train de quitter cette vie et d’aller vers l’au-delà), des Anges du ciel descendent à lui, aux visages blancs à l’image du soleil. Ils apportent avec eux un linceul provenant du Paradis ainsi que du parfum du Paradis. Ils s’assoient près de lui au point de couvrir son champ visuel. Ensuite, l’ange de la mort, que la paix soit sur lui, arrive et s’assoit à sa tête et dit : « Sors, Ô âme bonne (dans une autre version : paisible) vers le pardon et l’agrément de Dieu et des jardins où il y a un délice permanent ». Il dit : « Elle sort alors aussi fluide qu’une goutte d’eau coulant du récipient, il l’a prend alors (dans une autre version : lorsque son âme sort, tous les anges entre le ciel et la terre prient sur lui ainsi que tout ange se trouvant dans le ciel, les portes du ciel s’ouvrent à lui, il n’y a pas de gardes de ces portes qui n’implorent Dieu pour que l’ascension de son âme se fasse de leur côté), et s’il la prend, il ne la lâche plus d’un clin d’œil jusqu’à ce qu’ils la prennent et le mettent dans ce linceul et ce parfum », C’est à ce sujet que Dieu dit : « Nos Messagers (les Anges) enlèvent son âme sans aucune négligence » (6 : 61). Il sort d’elle une odeur de musc aussi meilleure qu’on peut trouver sur terre ». Il dit : « Ils montent avec elle, et à chaque fois qu’ils passent par un groupe d’Anges, ces deniers disent : « Quelle est cette excellente odeur ? » Ils disent alors : « C’est untel fils d’untel », en l’appelant du meilleur nom par lequel on le nommait dans la vie.
Lorsqu’ils arrivent à l’extrémité du ciel d’ici-bas, ils demandent pour lui l’ouverture de la porte du ciel. La porte leur est alors ouverte. Les habitants de chaque ciel l’accompagnent alors jusqu’au ciel suivant, jusqu’à ce qu’on l’amène au septième ciel. Dieu dit alors : « Inscrivez le livre de mon serviteur dans ’Illiyyoune, et qui te dira ce qu’est ‘Illiyyoune, un livre cacheté, les rapprochés (d’Allah : les Anges) en témoignent », son livre est alors inscrit dans ‘Illyyoune, ensuite Dieu dit : « Retournez-le à la terre car je leur ai promis que je les ai crées d’elle, et je les retournerai à elle et je les ferai tantôt sortir d’elle. Il dit : « Il est alors rendu à la terre, son âme est rendue à son corps ». Il dit : « Il entend alors le bruit de leurs pas lorsqu’ils retournent chez eux et le quittent ».
Deux Anges, d’une forte brutalité, viennent à lui, lui parle brutalement, le font asseoir et lui disent : « Qui est ton Seigneur ? ». Il dit alors : « Mon Seigneur est Allah », ils lui disent : « Quelle est ta religion ? ». Il dit : « Ma religion est l’islam », ils lui disent : « Quelle était ton œuvre ? ». Il dit : « J’ai lu le livre de Dieu, j’y ai cru et je l’ai tenu pour vrai ».
Les Anges l’interrogent à nouveau brutalement : « Qui est ton Seigneur ? », « Quelle est ta religion ? », « Qui est ton Prophète ? », c’est la dernière épreuve que connaîtra le croyant, c’est à ce sujet que Dieu dit : « Allah affermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-delà » (14 :27). Le croyant répond donc : « Mon Seigneur est Allah. Ma religion est l’islam. Mon Prophète est Muhammad (saws). Une voix venant du ciel dit alors : « Mon serviteur dit vrai, préparez lui un lit du Paradis, revêtez le d’habits du Paradis et ouvrez-lui une porte vers le Paradis ». Il dit : « Il lui parvient alors l’air et l’odeur du Paradis et sa tombe s’élargie à la limite de son champ visuel ». Il dit : « C’est alors qu’un homme au beau visage, aux beaux habits, à l’odeur agréable, se présente à lui. Ce dernier lui dit : « Réjouis-toi de ce qui te ferait plaisir, réjouis toi de l’agrément de Dieu. Voici le jour qu’on t’a promis ». Il lui répond : « Et toi, que Dieu t’apporte la bonne nouvelle, qui es-tu ? Ton visage est un visage qui ne peut amener que le bien ». Il dit : « Je suis tes bonnes actions. Par Dieu, je t’ai connu très rapide dans l’obéissance à Dieu, lent dans la désobéissance à Dieu, Dieu t’a ainsi rétribué en bien ». Ensuite on lui ouvre une porte du Paradis et une porte de l’Enfer et on lui dit : « Voici ce qu’aurait été ta demeure si tu avais désobéi à Dieu, Dieu t’a donné ceci à la place ». Lorsqu’il verra ce qu’il y a dans le Paradis, il dira : Dieu fait en sorte que l’heure arrive rapidement afin de retrouver les miens et mes biens ». On lui dit alors : « Reste paisiblement ».
Il dit : « Et lorsque l’incroyant (dans une autre version : le désobéissant) est en train de quitter la vie et de rejoindre l’au-delà, des Anges rudes, dures, aux visages obscurs descendent du ciel pour lui, avec un habit horrible de l’Enfer. Ils s’assoient alors près de lui au point de couvrir son champ visuel. Ensuite l’Ange de la mort, que la Paix de Dieu soit sur lui, arrive, s’assoit à sa tête et dit : « Sors, Ô âme mauvaise, sors vers l’indignation et la colère de Dieu ». Il dit : « Son âme s’effraie dans son corps, il l’arrache à la manière que l’on arrache une broche de la laine mouillée. Les veines et les nerfs s’arrachent avec elle et tout ange entre le ciel et la terre et tout Ange dans le ciel, le maudit, les portes du ciel se referment, chaque garde de porte implore Dieu pour que son ascension ne se fasse pas de son côté ». L’Ange de la mort la prend et lorsqu’il la prend, il ne la lâche plus d’un clin d’œil jusqu’à ce qu’ils la mettent dans l’horrible habit du Feu et sort de cette âme l’odeur d’un cadavre la plus puante qui puisse exister sur terre. Ils montent avec elle et à chaque fois qu’ils passent par un groupe d’Anges, ces derniers disent : « Quelle est cette mauvaise odeur ? ». Ils répondent : « C’est untel fils d’untel », en l’appelant du pire prénom qu’on utilisait pour l’appeler dans la vie. Lorsqu’ils arrivent à la limite du ciel d’ici-bas, ils demandent la permission de l’ouverture de la porte, mais celle-ci ne s’ouvrira pas.
Le Prophète (saws) récita alors : « Les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n’entreront au Paradis que quand la chameau pénètre dans le chas de l’aiguille » (7 : 40).
Dieu dit alors : « Inscrivez son livre dans « Sijjine », dans la terre la plus basse ». Dieu dit ensuite : « Retournez mon serviteur à la terre car Je leur ai promis que d’elle, Je les ai crées