Le directeur général de la Senter, Abdou Ndéné Sall, réagissant aux interpellations des personnes impactées sur leurs indemnisations après le lancement de la Phase 2 du tronçon Diamniadio-Aibd du Train express régional (Ter) samedi dernier, a tenu à rassurer les ayants-droits. Selon lui, le montant des indemnisations pour les personnes qui seront expropriées évalué à près de 10 milliards de FCFA est déjà stabilisé.
Le lancement de la 2eme phase du Ter qui reliera Diamniadio à l’Aibd en fin 2023 sur un linéaire de 19 km de voies ferrées supplémentaires, fait suite à l’inauguration par le Président Macky Sall le lundi 27 décembre denier du tronçon Dakar-Diamniadio de 36 km du Train Express Régional (Ter). Selon le directeur général de la Senter, Abdou Ndéné Sall, « le secteur des chemins de fer occupe place prépondérante du dans le Plan Sénégal émergent ; matrice des politiques publiques, et tout premier projet ferroviaire de l’histoire du Sénégal indépendant ». Il rappelle que la desserte de l’Aéroport international Blaise Diagne par le Ter à travers la ligne à écartement standard Dakar- Aibd, permettra de rallier l’aéroport en 34 minutes.
L’ancien Secrétaire d’Etat au Réseau ferroviaire a tenu à rappeler les « trois rationalités » qui ont présidé à la conception du projet. Il s’agit d’abord de désengorger Dakar en améliorer la mobilité urbaine entre la capitale et la banlieue, puis connecter Dakar au Pôle urbain de Diamniadio et enfin ce dernier à l’Aibd. En outre, « cet investissement massif qui va créer de l’emploi et de la croissance aura un impact positif sur l’économie sénégalaise ». Il s’agit d’« une grande révolution qui s’opère pour notre système de transport urbain et interurbain qui va créer de nouvelles activités génératrices de revenus et renforcer la vocation des pôles de développement et zones économiques spéciales des localités environnantes de l’aéroport ». S’y ajoute la ligne Dakar-Thiès avec 2 fois 2 voies sur 70 km, avec un écartement métrique qui a été réhabilitée et modernisée pour fluidifier la mobilité entre la capitale et l’hinterland. Quid des impactés et de leurs indemnisations ? « C’est en rase campagne. C’est plus facile. Nous avons déjà stabilisé le montant des indemnisations », assure-t-il. Selon l’ingénieur polytechnicien qui a travaillé à la Régie des chemins de fer du Sénégal, « comparé à la première phase où nous avons eu à décaisser plus de 100 milliards de francs, ce n’est pas beaucoup pour cette deuxième phase où le montant des indemnisations pour les personnes qui seront expropriées le long du tracé avoisine les 10 milliards de FCfa. Nous avons déjà stabilisé le montant pour payer les impenses ». Sous ce rapport, il rappelle que sur un total de de 12.500 personnes affectées par le projet (Pap) identifiées dans la phase 1 du Ter dont la majorité a été payée après conciliation. En complément du processus de leur indemnisation et de leur accompagnement social, il assure que l’Etat est en train de mettre à disposition plusieurs sites de recasement au camp de Thiaroye et à Malika et l’aménagement d’une Zone de recasement de 40 ha au Lac rose.
La Société nationale de patrimoine Senter gère toutes les infrastructures du Ter qui appartient à l’Etat qui en est actionnaire à 100 % au capital. Son exploitation est confiée à la Société Seter, dans le cadre d’un contrat d’exploitation et de maintenance, pour une durée permettant un transfert effectif de compétences pour que la société nationale prenne le relais. Suite à une sélection rigoureuse, 1000 employés ont été recrutés et constitués de 984 Sénégalais et 16 expatriés.