Les cordonniers ont le sourire aux lèvres car le marché de la chaussure locale est en pleine expansion. Au marché Tilène, elles sont préférées aux importées.
La cordonnerie est le secteur qui fonctionne le plus au marché Tilène. Le savoir-faire y est séculaire et elle est source d’emplois. Les perspectives et les opportunités qu’offre la cordonnerie sont nombreuses. En dépit de la concurrence des chaussures importées, les cordonniers passent le cap pour aller vers une micro-industrie. « Les gens préfèrent les chaussures fabriquées au Sénégal car les produits chinois ne sont pas de bonne qualité », reconnaît un cordonnier trouvé en pleine activité dans son atelier sis à Tilène.
En effet, le savoir-faire de ces artisans est très recherché. Harouna Dème, propriétaire de Rone émergent : « Nous travaillons dans la filière cuir qui est un métier traditionnel. C’est depuis l’époque de nos grands-parents. Dieu merci, c’est un métier noble. Il est très intéressant. Nous ne fabriquons que des chaussures de bonne qualité avec du vrai cuir, comme l’ont toujours fait nos grands-pères. » Le prix dépend de la qualité. Les nu-pieds coûtent 1 500f Cfa et les autres entre 3 000 et 10 000 fcfa. Cet artiste-plasticien qui a fait l’Ecole des Beaux Arts de Dakar a lié sa vie avec l’artisanat après sa venue dans les quartiers de la Medina.
En effet, le savoir-faire de ces artisans est très recherché. Harouna Dème, propriétaire de Rone émergent : « Nous travaillons dans la filière cuir qui est un métier traditionnel. C’est depuis l’époque de nos grands-parents. Dieu merci, c’est un métier noble. Il est très intéressant. Nous ne fabriquons que des chaussures de bonne qualité avec du vrai cuir, comme l’ont toujours fait nos grands-pères. » Le prix dépend de la qualité. Les nu-pieds coûtent 1 500f Cfa et les autres entre 3 000 et 10 000 fcfa. Cet artiste-plasticien qui a fait l’Ecole des Beaux Arts de Dakar a lié sa vie avec l’artisanat après sa venue dans les quartiers de la Medina.
« Un jour, mon ami Badara Gueye qui organisait des ateliers de cordonnerie pour un festival des arts, a reçu une commande de 300 paires de chaussures. J’ai vu qu’il manquait une touche artistique et j’ai réalisé un dessin en pyrogravure sur les rebords. Cela a été très joli et apprécié par tous les cordonniers », dit-il. Et d’ajouter : « Les motifs ont été inspirés des anciens tapis de sol. Même les Marocains ont commencé à s’inspirer de cela pour créer des motifs sur les rebords des babouches.
Au lieu de m’arrêter là, j’ai commencé à toucher au cuir. » Loin de la somnolence dans laquelle baignent certains secteurs économiques nationaux, la cordonnerie se porte bien, a confié Nafi Niang. D’après elle, on doit saluer le travail que font les cordonniers. « Avant, les gens utilisaient plus les importés. Maintenant, les gens préfèrent les chaussures fabriquées au Sénégal car les produits chinois sont beaux certes mais elles ne sont pas de bonne qualité.
Nous, les cordonniers, nous nous sommes concertés pour changer un peu le travail qu’on faisait avant. Il y a des personnes qui souffrent de sciatique, donc on doit faire attention à ces gens-là », explique notre interlocuteur. Pour Souleymane, la cordonnerie est un très bon métier. « Je voudrais que mes enfants s’y penchent à l’avenir car il nous permet de créer des emplois et de subvenir à nos besoins. Dans chaque atelier, il y a au moins une dizaine de jeunes », a-t-il souligné. A l’en croire, les étrangers consomment bien nos produits et l’État doit mieux les appuyer pour que la cordonnerie puisse devenir une industrie. « Je travaille sur mesure, c’est pourquoi je vends mes chaussures entre 10000 et 20000 francs CFA. J’ai deux à trois commandes par jour.
Et, pour dire vrai, c’est grâce à ce métier que je suis à l’abri de tout besoin », a-t-il dit. Les chaussures locales s’imposent dans le marché sénégalais au grand bonheur des cordonniers et des consommateurs