Les élections territoriales du 23 janvier sont passées. Et le président Macky Sall a du mal à avalker la pilule. Les vainqueurs sont connus au moment où certains vaincus tentent un dernier coup pour avoir une seconde chance. Ces élections ont permis de redessiner la carte politique du pays. Désormais de nouveaux partis et coalitions sont en train d’imprimer leur marque. Mais la machine de guerre du président Macky Sall n’est pas sortie indemne de ces joutes électorales. La coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) n’est plus ce qu’elle était, il y a de cela dix (10) ans. Désormais elle est devenue faible et si au sein de la majorité la situation n’est pas réglée, le pire est à venir.
Mahmoud Saleh n’avait pas tort de dire que ces élections n’étaient locales que de nom. Les résultats du scrutin semblent donner raison au théoricien du Palais. La mouvance présidentielle a mordu la poussière dès l’annonce des premiers résultats. Benno Bokk Yakaar a perdu plusieurs villes stratégiques. Une dégringolade que la cellule de communication de BBY a tenté de nier. Mais les faits sont là et constants. Dakar, Ziguinchor, Touba, Thiès et Guédiawaye sont tous sous tutelle de Yewwi Askan Wi.
Une défaite qui en dit long sur l’avenir politique de la mouvance présidentielle. Le slogan « Tout sauf Benno » a bien fonctionné. Et cela veut dire que beaucoup de sénégalais sont en train de tourner le dos à Macky Sall et à sa bande. Cette défaite prouve aussi que la coalition BBY est devenue obsolète. Yewwi Askan Wi a misé sur la jeunesse pour créer cet exploit. Pour éviter un tel revers lors des prochaines élections, il est impératif pour le chef de l’Etat refonder l’Alliance pour la République (APR) et réactualiser Benno Bokk Yaakaar (BBY) avec des profils plus jeunes.