Il pensait avoir pêché un gros poisson, un espadon, dans la commune des Parcelles. En réalité, au mois d’octobre 2018, Macky n’a pris dans ses filets qu’une sardinelle du point de vue politique.
Les résultats des élections locales ont montré que Moussa Sy, le maire sortant de la commune, est poids plume. Il a été laminé par le candidat de la coalition Yewwi askan wi, pourtant un illustre inconnu. Pourtant, Macky Sall comptait beaucoup sur lui pour mettre la main sur la deuxième commune la plus peuplée du département de Dakar.
Elu en 2014 sous le parapluie de la coalition Taxawu Ndakaru dirigée par Khalifa Sall, il avait ensuite lâché Khalifa Sall au profit de Macky Sall qui l’avait reçu au palais de la République. Il sera ensuite bombardé Pca du Port autonome de Dakar en guise de récompense. Au finish, Sy a vendu du vent à Sall. Et le voir se défausser sur Amadou Bâ qui ne lui aurait pas apporter son soutien frise le ridicule pour quelqu’un s’est battu corps et âme pour que l’ancien de Affaires étrangères ne soit pas élu à sa place. En procédant de la sorte, il prouve maladroitement que Bâ est le seul capable de faire gagner le pouvoir dans cette localité. Et même à Dakar. A preuve : il a été leader de la coalition au Référendum, aux Législatives et à la Présidentielle 2019 qui se sont soldées par une victoire. La seule fois qu’il n’a pas été aligné, Benno a subi une déculoté. Ce qui veut sans doute tout dire.
L’autre allié de taille sur qui Macky Sall comptait pour gagner les locales considérées par beaucoup comme le premier tour de la présidentielle de 2024, a également déçu. Idrissa Seck a été laminé partout à Thiès. La coalition Yewwi remporte les trois communes, la ville et le conseil départemental de Thiès. Pourtant, à l’instar de Moussa Sy, il a été grassement récompensé pour avoir rejoint la coalition présidentielle. Macky l’a bombardé président du Conseil économique, social et environnemental (Cese).