Le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique est dans le collimateur du leader de la République des Valeurs (RDV). Pour avoir déclaré, lors d’un meeting, qu’il allait soutenir des GIE de femmes à hauteur de 100 millions de F CFA, Yankhoba DIATTARA a fait réagir Thierno Alassane SALL.
Selon ce dernier, le ministre « ne peut attester d’aucun emploi stable et solidement rémunéré ayant duré plus de deux (2) ans au cours de la décennie écoulée, voire au-delà qui justifierait qu’il disposait d’une telle somme à distribuer généreusement ». Ainsi, estimant qu’il doit s’expliquer sur la provenance de cet argent, le candidat à la mairie de Thiès, à travers une déclaration publique, annonce avoir déposé plusieurs plaintes l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) et la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF).
« M. DIATTARA, devant un public nombreux, affirme disposer d’un montant de 100 millions de FCFA et cherche à mobiliser plus avec des partenaires, pour la campagne électorale. Il dit aussi que la destination de ce pactole est le « financement » (sic) de deux cents (200) groupements de femmes dans une première phase, son objectif à terme étant de toucher l’ensemble des groupements de Thiès à raison de 500 000 F CFA par groupement de femmes », indique Thierno Alassane SALL.
Poursuivant, le président de la RDV trouve qu’il « s’agit, assurément, de corruption d’électeurs dans le contexte de précampagne où M. DIATTARA lui-même se place. Les chroniques thiessoises sont animées, depuis quelque temps, par l’entreprise d’achat des électeurs à laquelle se livre le ministre Yankhoba DIATTARA, au mépris de la dignité des citoyens et de la moralité sociale et républicaine ». Et Thierno Alassane SALL de rappeler : « un ministre de la République ne saurait avoir de ‘partenaires’ et ‘d’amis’, ni recevoir de cadeau ou de faveur de quelconque nature que ce soit ni même contracter un prêt ailleurs qu’auprès d’établissement de crédit dûment habilité ». Ainsi, signale-t-il, « l’aveu étant la reine des preuves, M. DIATTARA doit s’expliquer sur la provenance d’une telle somme qu’il lui est impossible de réunir à travers ses revenus légaux ».