Les drames humains et mortels à l’encontre des migrants, n’ont pas laissé indifférente l’ONG ADHA (Action pour les Droits humains et l’Amitié) qui dénonce le cruel sort des migrants de Libye et le laxisme des autorités des pays d’Afrique subsaharienne.
Selon le président de l’ADHA, Adama Mbengue, tel ne devait pas être le cas car la plupart de migrants d’Afrique subsaharienne dont des femmes et des enfants sont en règle mais sont détenus arbitrairement dans ces centres et soumis à toutes sortes de violences, de tortures et traitements dégradants.
A l’en croire, la situation est plus grave que l’on ne pense surtout avec les chiffres donnés par l’ADHA. « Ces centres de détention d’une capacité de 1000 détenus, sont remplis de plus de 3000 migrants à l’intérieur et près de 2000 à l’extérieur », a rappelé Adama Mbengue dans les colonnes de Vox Populi.
Dans le cadre global, ADHA rappelle que le nombre de décès sur la route des Canaries a plus que doublé cette année. Au moins 785 migrants sont morts dans l’Atlantique entre janvier et août 2021, contre 320 l’an dernier à la même période. De 2013 à nos jours, plus de 21.000 personnes sont mortes noyées en Méditerranée, ainsi que des milliers de candidats désespérés portés disparus dans les déserts et océans.
Au-delà des océans, Adama Mbengue s’indigne du comportement de certains pays de l’UE qui encouragent les pays d’Afrique du Nord à bloquer les migrants par tous les moyens. « Des milliers de migrants sont persécutés, maltraités, braqués et réduits à l’esclavage dans les déserts qu’ils tentaient de traverser pour rallier l’Europe », regrette-t-il.