Impliqué dans plusieurs scandales de corruption et de détournement de fonds publics, le vice-président équato-guinéen Téodoro Nguema Obiang Mangue avait déjà eu maille à partir avec les justices française, suisse et britannique notamment.
26 millions $ confisqués au vice-président équato-guinéen, Teodoro Nguema Obiang Mangue (photo), vont être utilisés pour lutter la covid-19 en Guinée équatoriale. L’annonce a été faite le lundi 20 septembre, par le département de la Justice des Etats-Unis.
Cet argent sera mis à la disposition des Nations unies pour « l’achat et la distribution de vaccins contre la covid-19 » et de l’organisation caritative Medical Care Development International (MCDI) pour « l’achat et la distribution de médicaments et de fournitures médicales ». Les deux organisations recevront respectivement 19,25 millions $ et 6,35 millions $.
La justice américaine a accusé Teodoro Nguema Obiang Mangue d’avoir acquis 300 millions $ d’actifs par le moyen de la corruption et du blanchiment d’argent en 2011. Il l’a fait en usant de « sa position et son influence », alors qu’il était ministre de l’Agriculture et des Forêts. Une partie de ces fonds aurait été utilisée par le vice-président pour se procurer des biens aux Etats-Unis, dont un manoir de 30 millions $ et divers articles ayant appartenu à l’artiste Mickaël Jackson.
Le fils et dauphin de l’actuel président équato-guinéen est un habitué des démêlés judiciaires. En 2016, la justice suisse a procédé à la saisie de 11 véhicules de luxe qui ont été vendus aux enchères et une partie de l’argent récolté a été utilisée dans des projets sociaux en Guinée équatoriale. Un an plus tard, c’est au tour de la France de le condamner à trois ans de prison avec sursis assortis de 30 millions € d’amende et une confiscation de biens, dont une propriété de 120 millions $.
Rappelons également qu’en 2018, la douane brésilienne a saisi plusieurs montres de luxe d’une valeur de 15 millions et 1 million et demi en espèces dans ses bagages à l’aéroport. Cette année, les avoirs de l’homme de 53 ans ont été gelés au Royaume-Uni dans le cadre de sanctions « anti-corruption » annoncées par Londres.