Mettons le peuple devant nos soucis. Ayons un but vis à vis du peuple et que ce but vaille tous les combats et tous les sacrifices.
Comme ce fut le cas de Nelson Mandela, mourir pour son peuple.
C’est en cela que nous assumerons notre rôle avec lucidité, avec détermination, avec courage.
Qu’est-ce que le courage, dans ce cadre ?
« Le courage, (…) c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel », aurait répondu Jean Jaurès, à la suite de Jean Jacques Rousseau qui affirmait qu’« il n’y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat ».
Le réel, c’est le peuple, cette masse de personnes pauvres qui joue et qui perd avant et après les échéances électorales.
Soyons des acteurs de développement, respectons notre population. Cette guerre de positionnement et de manipulation ignobles montrant les limites de certains politiciens doit être bannie dans une société où tout est à refaire, dans une société dans laquelle plus de 6 millions de personnes sont pauvres.
Dès lors, engageons-nous. Il est temps, quelque soient les contraintes que nous devrions surmonter : « tout obstacle renforce la détermination. Celui qui s’est fixé un but n’en change pas ».
La devise de notre pays est inscrite en lettres d’or au fronton de notre République : un peuple-un but et une foi !
Apprenons de notre passé, inspirons-nous de notre présent, et en tant qu’hommes et femmes du monde, « ouverts à tous les vents, poreux à tous les souffles », taillons-nous la place que nous voulons occuper.
Il n’y a pas de secrets pour y parvenir.
Il faut apprendre et entreprendre.
« L’ignorance mène à la peur », disait Averroès. Vainquons dès lors cette peur, allons à l’assaut du savoir , sauvons notre peuple !
C’est comme cela que nous en viendrons à n’« avoir aucun regret pour le passé, aucun remord pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir. »
Changeons nos comportements. Soyons des hommes et femmes d’honneur et des citoyens modèles, réhabilitons nos coutumes qui magnifiaient la sacralité de l’engagement chez nos anciens.
Cette population ne sera heureuse que lorsque nos actes sont en accord avec nos paroles.
Soyons des hommes et femmes de valeur, et nous changerons la vie de nos concitoyens qui sont dans le besoin. Si tu rencontres un Homme de valeur, cherche à lui ressembler » enseignait Confucius. « Si tu rencontres un Homme médiocre, cherche ses défauts en toi-même, » conseillait-il.
C’est comme cela que nous acquerrons l’exemplarité.
Et Briton de nous rappeler que « La valeur d’un Homme ne se mesure pas à son argent, son statut ou ses possessions. La valeur d’un Homme réside dans sa personnalité, sa sagesse, sa créativité, son courage, son indépendance et sa maturité ».
Pensons-y !
C’est comme cela que nous revendiquerons légitimement l’héritage des Kéba Mbaye, Lat Dior, et autres ténors de la jeunesse estudiantine des années de braise comme Blondin Diop.
Nous avons le devoir de faire plus et mieux que nos anciens. Car nous sommes dans un monde chaque jour plus compétitif aux enjeux vitaux qui commandent d’avoir le courage et le savoir et les qualités morales qui feront de nous des hommes d’Etat résolument ancrés dans leur terroir, mais ouverts aux apports fécondants de l’extérieur, en toute responsabilité et clairvoyance.
C’est en cela que nous pourrons revendiquer, sans avoir le sentiment de l’usurper, notre sénégalité !
Et c’est comme cela que nous mettrons fin à tous les comportements absurdes nous décrions, au premier rang desquels celui des politiciens de métier dont la seule compétence est d’abêtir les masses populaires, et de les transformer en bétail électoral.
Cette époque est révolue. Elle est dépassée. L’imposture politique est finie.
Madeleine Mendy
Membre de la grande coalition Gueum Sa bopp