Va-t-on vers un mouvement d’humeur dans le secteur du transport dans les prochains jours ? Tout porte à le croire, si l’on se fie à la déclaration faite hier à Fatick par le secrétaire général du Syndicat démocratique des chauffeurs de taxi du Sénégal (Sdcts), Mamadou Ndiaye, qui a dénoncé, dans le cadre d’une tournée nationale, les nombreuses tracasseries auxquelles font face les conducteurs de taxi urbains.
Dans l’exercice de leur métier, les chauffeurs de taxi du Sénégal sont confrontés à d’énormes difficultés. Du moins si l’on en croit le secrétaire général du Syndicat démocratique des chauffeurs de taxi du Sénégal (Sdcts) qui en a fait état hier, lors de son passage à Fatick, première étape d’une tournée nationale destinée notamment à sensibiliser les autorités administratives afin qu’elles puissent apporter des solutions aux nombreuses tracasseries auxquelles font face les membres de cette corporation. Selon Mamadou Ndiaye, les chauffeurs de taxi urbain, en particulier ceux de la capitale du Sine, sont essentiellement confrontés à une concurrence déloyale de la part des vélotaxis, des charrettes et des taxis clandestins qui, renseigne-t-il, ont même triplé le nombre de taxis réguliers. «Ici à Fatick, le tarif est le même aussi bien pour les taxis que pour les charrettes. Ce qui fait que si l’on n’y prend garde, le métier de conducteur de taxi risque de disparaître de cette localité», a fait remarquer le syndicaliste pour s’en offusquer.
En vue de trouver les voies et moyens pour améliorer les conditions de travail de leurs mandants, M. Ndiaye et Cie disent avoir remis un mémorandum au gouverneur de région, Mme Seynabou Guèye, qui leur a prêté une oreille attentive.
Outre la concurrence déloyale, Mamadou Ndiaye a aussi soulevé des questions relatives au fonds Force Covid-19 que les taximen de Fatick attendent toujours. Le secrétaire général du Sdcts a également déploré les lenteurs administratives qui font que, depuis 3 ans, certains chauffeurs de taxi, exerçant à Fatick, ne peuvent toujours pas disposer de leur licence, agrément et autres dont les demandes sont pourtant bien déposées au niveau du Service régional des transports terrestres, communément appelé Service des mines.
En définitive, Mamadou Ndiaye a annoncé la tenue d’une rencontre d’une quinzaine de syndicats de transporteurs, aujourd’hui à 16 heures, au niveau du siège de la Csa, pour la signature d’un mémorandum qui sera remis à leur ministère de tutelle afin que des solutions à leurs problèmes soient apportées par les autorités. Tout en invitant les forces de sécurité à bien vouloir réguler le secteur du transport des taxis urbains pour permettre aux vrais acteurs de pouvoir vivre dignement de leur métier.