La Ministre du Commerce et des PME, Assome Aminata Diatta a livré les raisons de la hausse des prix notée sur les denrées de première nécessité.
« Le Sénégal a connu huit (08) années (2012 à 2019) marquées par une stabilité des prix des denrées et produits de consommation courante. Mais aujourd’hui, les consommateurs sénégalais subissent les assauts de la pandémie à coronavirus. Cette pandémie a frappé de plein fouet toute l’économie mondiale et les pays pauvres n’ont pas été épargnés. Notre pays, le Sénégal n’y a pas échappé. Cette situation s’est traduite entre autres par une hausse généralisée de 15 à 20%, des prix des denrées de première nécessité comme le riz, l’huile et l’aliment de bétail dont la matière première (blé) est importée », note-t-elle.
Elle relève que la pandémie est la cause principale. En effet, elle a eu comme conséquence un dysfonctionnement sans précédent des chaines d’approvisionnement.
D’abord, « les pays d’importation ont restreint leurs exportations pour assurer leur approvisionnement domestique. Cette mesure a entrainé une baisse de l’offre de denrées de première nécessité et un renchérissement des prix à l’importation », a noté la ministre.
Elle prend l’exemple de l’huile de palme. Il a fait un bond de 515 à 1530 dollars. « C’est aussi le cas de l’huile de soja qui passe de 645 à 1 317 dollars et enfin la tonne de l’huile de tournesol qui passe de 740 à 1780 dollars ».
Puis, le ralentissement des rythmes de chargements et déchargements de containers est aussi un facteur.
Enfin, « les tensions politiques au Mali. Ces tensions politiques ont une répercussion sur l’approvisionnement en viande vers le Sénégal. Elles se sont traduites par une baisse de l’offre avec pour conséquence la hausse des prix de la viande de bœuf », explicite Assome Diatta.