Organe de l’ONU, le Giec a dévoilé un nouveau rapport alarmant, ce lundi 9 août. Le dérèglement climatique est généralisé, rapide et s’intensifie, pointent les scientifiques. L’évaluation scientifique la plus complète pour les décideurs politiques
A moins de 100 jours de la COP26 (conférence de l’ONU sur le climat) qui doit se tenir à Glasgow cet automne, ce nouveau rapport du Giec, premier du genre depuis 2013, représente le tableau le plus complet, le plus précis et le plus à jour de la situation climatique mondiale.
C’est le fruit de trois ans de travail de 234 auteurs de 66 pays, s’appuyant sur plus de 14 000 références scientifiques. Les quelque quarante pages de « résumé pour les décideurs », elles, ont été approuvées mot à mot par les 195 gouvernements membres du Giec.
Dévoilé le 9 août et intitulé « Changements climatiques 2021 : les bases scientifiques », ce document est le premier volet (sur trois) du sixième rapport d’évaluation du Giec, dont les deux autres parties, portant sur les impacts et sur les solutions, seront achevés en 2022.
L’impact de l’homme sur le changement climatique est « sans équivoque »
Il est indiscutable que les activités humaines sont à l’origine du changement climatique mondial avec l’effet réchauffant des gaz à effet de serre. Avec +1,1°C depuis 1850-1900, elles ont fait grimper la température mondiale à un rythme sans précédent depuis au moins 2000 ans.
« Dans ce rapport, on indique que c’est sans équivoque : l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, l’océan et les terres. Et contrairement aux textes précédents, nous n’indiquons pas de niveaux de confiance parce que c’est désormais un fait établi grâce aux progrès des études d’attribution », a commenté la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe 1 du Giec depuis 2015.