C’est la conclusion du nouveau rapport de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch après avoir analysé les derniers affrontements meurtriers, du 10 au 21 mai derniers, entre le Hamas et l’armée israélienne. Onze jours durant lesquels au moins 260 Palestiniens, dont 66 enfants, ont été tués, et 13 Israéliens, dont 2 enfants sont morts. L’ONG précise que l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens ont violé les lois de la guerre, s’attaquant délibérément à des civils. PUBLICITÉ
Trois frappes spécifiques de l’armée israélienne à Gaza ont été analysées par Human Rights Watch : celle du 10 mai à Beit Hanoun au nord de l’enclave, celle du 15 mai dans le camp de réfugiés al-Shati, et celle du 16 sur la rue al-Wehda dans le centre de Gaza-ville. À elles trois, elles ont tué 62 civils palestiniens.
Après avoir mené une trentaine d’entretiens, des recherches sur place avec les habitants et dans les endroits visés, l’organisation de défense des droits de l’homme le précise : « Les forces israéliennes ont décimé des familles entières, alors qu’aucune cible militaire évidente ne se trouvait à proximité. »
Le rapport parle également d’un refus persistant des autorités israéliennes d’enquêter sur des crimes de guerre présumés, soit en interdisant l’entrée des chercheurs à Gaza, soit en arguant avoir visé des tunnels sans apporter de détails à l’appui.
Enquête à venir sur les tirs palestiniens
Human Rights Watch insiste donc sur la nécessité d’une enquête de la Cour pénale internationale sur ce sujet. L’ONG publiera une autre enquête sur les tirs de roquettes des groupes armés palestiniens, qui ont aussi visé illégalement des civils israéliens.
Selon le droit international humanitaire, ou encore selon les lois de la guerre, les parties en conflit ne doivent viser que des objectifs militaires.