Dans le cadre de la valorisation de nos produits locaux à l’étranger, l’Agence Sénégalaise pour la Propriété Industrielle et de l’innovation Technologique (ASPIT) en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et la FAO a organisé, ce jeudi, à Dakar, un atelier de formation des membres du comité national des indications géographiques.
L’objectif de cette rencontre de deux jours est de faire en sorte que des produits comme le » Maad » de la Casamance, le Sel du Lac Rose, le » Yeet » de Joal et les chaussures de Ngaye Mékhé soient des produits sous formes d’indications géographiques.
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une recommandation de l’Organisation Africaine pour la Propriété Intellectuelle (OAPI) de mettre en place un comité national pour coordonner les activités liées aux indications géographiques.
« Nous avons réussi à mettre en place ce comité sur les indications géographiques (IG) pour pourvoir mettre en valeur nos produits locaux et plus particulièrement le » Maad » de la Casamance, le » Yeet » de Joal, le sel de Lac Rose entre autres » a déclaré Monsieur Makhtar Dia, le directeur général de l’Agence Sénégalaise pour la Propriété Industrielle et de l’innovation Technologique (ASPIT),
« C’est dans ce soucis aujourd’hui que nous nous sommes retrouvés pour discuter et former les membres du comité sur les IG qui a été mis en place en 2019. Aujourd’hui nous sommes dans un élan de traduire traduire la vision du Chef de l’État Macky Sall, à accompagner les agriculteurs, les paysans », a-t-il salué.
« Nous tous, aujourd’hui nous mangeons des fromages qui nous viennent de l’Europe, des USA, de la Chine et même de l’Afrique. Aujourd’hui le Sénégal qui est un des leaders dans l’espace OAPI, il est aussi temps que notre pays puisse avoir des produits sous formes de IG. Cela permettra une fois à l’étranger dans les magasins comme Carrefour de trouver nos produits dans les rayons. Notre combat c’est de réussir dans les plus brefs délais que nos produits comme le « Maad, les chaussures de Ngaye Mékhé soient labellisés mais aussi accompagner nos artisans comme ceux de Soumbedioune avec les sacs qu’ils confectionnent » indique Monsieur Dia.
Venu représenter le ministre Moustapha Diop à cette cérémonie d’ouverture, le conseiller technique du ministre du développement industriel et des petites et moyennes industries, Baba Ndiaye a salué la détermination des acteurs de mettre en place cette entité administrative ayant abouti à la création d’un comité des indications géographiques. « Il a fallu 7 années à notre pays pour pouvoir mettre en place ce comité. Des années durant lesquelles, les partenaires au développement et des personnes ressources données corps et âmes pour parvenir à la création de ce comité ».
Pour lui, la formation constitue l’un des maillons les plus importants dans la chaîne des responsabilités ayant pour obligation des résultats. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’organisation de cet atelier. Les indications posent la question des appellations à des produits ayant une qualité, une réputation dûe essentiellement à leur lieu d’origine. L’une des missions dévolue au comité est la validation des demandes d’enregistrement des produits. Cette validation faisant office d’une protection nationale. Ainsi à l’instar des autres pays qui sont parvenus à protéger leurs produits en indications géographiques, le Sénégal est en phase d’enregistrer le « maad « . C’est dire combien la valorisation du « Made » de la Casamance constitue une priorité chez les acteurs », conclut-il.