Le sang a beaucoup coulé lors des manifestations du mois de mars dernier. Dans cette histoire qui a tristement défrayé la chronique, ainsi appelée l’affaire Adji Raby Sarr / Ousmane Sonko.
Le sang a beaucoup coulé à et des larmes aussi. .Rappelons simplement qu’il s’agissait à la base d’une visite dans un salon de massage où le leader politique s’était rendu nuitamment en période d’état d’urgence et à l’heure du couvre-feu. De fil en aiguille, cette visite s’est transformée en une véritable affaire de mœurs.
Ousmane Sonko un homme politique sénégalais vu par certains comme le principal opposant du président de la république Macky Sall a été accusé de viol et de menace de mort par la jeune masseuse Adji Sarr, âgée de 21ans. Cette affaire privée au départ est devenue publique par le statut de l’homme politique et a été largement commentée par les uns et des autres. Elle et a fini par plonger le pays dans un chaos total.
Il faut reconnaître qu’il subsiste des zones d’ombre en plus des moyens disproportionnés utilisés. Des manifestants furieux se sont attaqués à des magasins, des boutiques, des stations services, ils ont incendié des voitures, des maisons de presse des biens publics et privés etc… Bien des choses ont été saccagées par des manifestants considérés comme des pro-Ousmane Sonko. Et ce, après l’arrestation du leader de pastef les patriotes. Des émeutes qui ont causé la mort de plus de treize personnes, des jeunes essentiellement.
Le mis en cause avait déclaré dès le départ qu’il ne déférerait pas à la convocation du juge du 8em cabinet en raison d’abord de son immunité parlementaire et ensuite ’il l’estimait non-indépendant. Avant de revenir à de meilleurs sentiments.
Depuis l’éclatement de cette affaire Ousmane Sonko n’arrête pas de crier à un complot ourdi contre lui. Il soutient que les Pv de la gendarmerie, les témoignages des personnes citées dans cette affaire ainsi que le certificat médicale démontent qu’il y’a pas eu viol. Pourquoi alors attendre autant de temps afin qu’il soit jugé et rétablir la vérité des faits ? Et ne serait-ce que pour la mémoire des victimes, le droit doit être dit.
Après une garde à vue de soixante-douze heures et sa mise sous-contrôle judiciaire, les choses ne semblent pas bouger.
Qu’attendent les autorités judiciaires pour vider cette affaire et surtout nous édifier avant les élections locales prévues le 23 janvier 2022 ? C’est le temps pour la justice de montrer au monde entier qu’elle est indépendante. Autrement, le contraire donnerait raison au député Ousmane Sonko et à tous ceux qui martèlent qu’il y’a une mainmise de l’exécutif dans le fonctionnement de la justice de notre pays.
Les seules victimes dans cette affaire sont les jeunes qui ont perdu la vie, les autres blessés et certains encore en prison. Des gens qui ont perdu leurs biens sans pour autant être dédommagés. Qu’en sera-t-il d’Adji Sarr qui ne peut plus se déplacer librement? De Ndeye Khady Ndiaye la propriétaire de sweet beauté contrainte de déménager voir fermer son salon ou de l’ex Capitaine Oumar Touré qui a été radié le 17 juin dernier par le chef de l’Etat.
Le gouvernement a-t-il peur d’Ousmane Sonko au point qu’il ne doit pas être jugé? ou bien le candidat malheureux à la présidentielle de 2019 a t’il raison qu’il s’agit juste d’une cabale politique comme il le dit souvent?. À quand le procès Adji Sarr Ousmane Sonko ? Une question que le ministre de la justice garde des sceaux doit apporter une réponse.