La coordination des clubs de l’EBAD de l’UCAD a organisé, ce mercredi, une journée de réflexion sur l’importance des archives en marge de la célébration de la journée des archives. Le thème de la rencontre a porté sur le « Renforcement des archives ». Une occasion saisie par les étudiants pour montrer que les archives sont de plus en menacées en atteste les derniers événements de mars dernier où certains mairies ont été saccagées et des centres d’état civil vendalisés.
Les archives sont définies par la loi 2006 du Sénégal comme étant l’ensemble des documents quelqu’en soit la date, le support matériel ou physique élaboré ou reçu par un organisme public ou privé dans l’exercice de ces activités à des fins utilitaires. Le 09 juin est la journée mondiale des archives, elle est consacrée aux archives. Et aujourd’hui l’école de Bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD) à l’honneur d’organiser une conférence pour parler des archives et expliquer cette notion mais également mettre l’accent sur le renforcement des archives a déclaré Abdoulaye Ba, étudiant en Licence 2 option archive EBAD de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
« Nos préoccupations en tant qu’étudiants c’est de comprendre le métier archivistique mais aussi ce que cela implique en terme de responsabilité, d’engagement dans le milieu professionnel. Nous avons jugé nécessaire d’organiser cette conférence sous le thème, de renforcer les archives. Aujourd’hui les archives sont menacées avec des municipalités saccagées du fait que les gens ne comprennent pas la valeur des archives. Tout commence et tout ce se termine par les archives. Pour parler d’une traçabilité et d’une performance administrative. Il faudrait qu’il y’ait une bonne place des archives » ajoute-t-il.
Pour Monsieur, Mor Dieye, maître de conférence en archiviste à l’EBAD, la gestion des archives laisse à désirer au Sénégal. Pourtant elles sont très importantes dans la société, les corps de contrôles comme l’IGE, l’Ofnac travaillent avec l’EBAD car leurs audits se font sous la base des archives.
Le professeur a déploré aussi le manque de considération des archives au Sénégal. « Le premier problème auquel est confronté la gestion des archives au Sénégal, c’est un problème de local, ya pas une maison des archives. L’actuel bâtiment d’archives c’est au Quatre C et c’est un centre commercial. Au niveau des ministères le même problème se pose, souvent le local réservé aux archives est complètement désaffecté », souligne-t-il.
Il souligne que certes le chef de l’État Macky Sall a donné des instructions lors de trois conseils des ministres pour le renforcement de l’EBAD et des archives nationales mais les ministres concernés tardent à appliquer ses directives. « il est faut aider l’EBAD et les archives nationales », lance-t-il.