La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) en collaboration avec l’Observatoire de la qualité des Services financiers (Oqsf) a célébré la journée de sensibilisation sur la formalisation des acteurs du secteur informel. Cela entre dans le cadre de la formalisation de ce secteur qui constitue le plus grand pourvoyeur d’emplois du Sénégal.
Le Sénégal, à l’instar de beaucoup de pays africains, n’échappe pas à la nécessaire organisation du secteur dynamique informel, véritable amortisseur social. Un secteur qui occupe une partie importante de la population. D’où la raison, selon le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad,) d’accueillir la session de sensibilisation sur la formalisation des acteurs du secteur informel.
Monsieur Abdoulaye Sow, le président de la CCIAD, se réjouit ainsi de l’importance de cette rencontre et se dit conscient de tous les avantages liés à la formalisation des activités que la Cciad a mis en place un Guichet unique qui accompagne le secteur dans toutes ses démarches de formalisation. Une occasion que la Cciad a mise à profit pour relever les conséquences de l’absence pour une entité d’être formalisée.
« C’est tout heureux que nous avons accueilli cette initiative visant à organiser ensemble cette session de sensibilisation à l’endroit des acteurs concernés. La pandémie de la Covid-19 a mis à nu les contraintes liées à la non formalisation des entreprises du secteur informel. En effet l’État, amené à apporter des réponses aux difficultés des entreprises, a eu beaucoup de difficultés à identifier les acteurs du secteur informel afin de leur apporter le soutien nécessaire dans le cadre du Programme Force Covid. Cela a accru la précarité dans laquelle baigne le secteur informel et le risque qu’il représente pour tout son écosystème », a-t-il soutenu avant de poursuivre : « Aucun partenaire ne voudrait traiter avec une entreprise qui peut disparaître du jour au lendemain, notamment dans un contexte aussi incertain. Il est vrai que plusieurs initiatives de formalisation initiées ces dernières années se sont soldées par des échecs. Mais cela n’occulte en rien les bénéfices de la formalisation ».
En formalisant l’entreprise ou son activité, l’acteur y gagne, entre autres, « la possibilité de vous positionner sur un marché plus vaste et de trouver des débouchés pour l’écoulement de vos produits ; la possibilité d’accéder à la commande publique ; la possibilité d’accéder aux financements de l’État et ceux des banques commerciales pour accroître vos capacités de production ; la possibilité d’obtenir une couverture sociale pour vous-même et pour vos employés ; la possibilité de conclure des partenariats solides avec des entreprises locales ou étrangères ».
Monsieur Momar Diop, représentant du ministre des Finances et du Budget, pour sa part, est d’avis que la formalisation de ce secteur est déjà effective. « Le secteur dit informel est déjà formalisé, mais des rencontres de ce genre, nous permettent de le hisser dans une sphère beaucoup plus moderne avec l’utilisation des outils informatiques, des langues étrangères, mais surtout avec des partenariats avec les administrations financières telles que les impôts, la Douane et le Trésor public », a-t-il assuré.
Des rencontres comme cette session de sensibilisation ont le don de « casser ce dualisme et de faire de notre économie, une économie globale au sein de laquelle le secteur dit informel s’implantera davantage sur cette place très importante qu’elle occupe déjà. Et ce, en partenariat avec l’administration, les banques, mais surtout avec les chambres de commerce du pays », a-t-il conclu.
PMF