Les contentieux de nature foncière font légion au Sénégal pour des raisons diverses mais aussi et surtout complexes. Cet état de fait exige que ceux qui en parlent à des fins informatives s’entourent des conditions élémentaires de retenue et de disposition d’informations fiables avant de faire valoir à l’opinion son droit à l’information au risque de verser dans la manipulation, de la désinformation et de discréditer l’honorabilité de citoyens qui, jusqu’à preuve du contraire n’ont rien à se reprocher.
Dans sa parution de ce jour, le quotidien Directnews, encore lui, a cru devoir publier à sa une des informations selon lesquelles Mameboye Diao, le directeur des Domaines et deux autres personnalités du pays seraient impliquées dans des morcellements illégaux d’espaces censés abriter des infrastructures sociales de base aux Almadies.
Ces informations qui émaneraient d’une structure dénommée association des résidents de la cité Almadies Ipres charrient des contrevérités qui nécessitent une mise au point afin que l’opinion publique dispose de la bonne information à toutes fins utiles
Il faut rappeler, d’emblée, que ce lotissement en question remonte à août 2018. Il est donc antérieur à la nomination de Mameboye Diao, comme directeur des domaines, intervenue le 24 avril 2019.
A la date du 07 avril, il a reçu de l’association des résidents de la cité Ipres Almadies une lettre de dénonciation faisant état de morcellements d’espaces devant abriter des édifices d’utilité publique. Dans la continuité de la mission de service public à laquelle il est astreint, Mameboye Diao a hérité d’un contentieux dont il a eu une idée à travers une lettre de dénonciation de l’association des résidents de la cité Ipres qu’il a reçue le 07 avril 2021. Mieux. Bien avant cette période.
La direction des Domaines a été saisie par la Socabeg, maître d’œuvre du lotissement, d’un contentieux latent aux fins d’un règlement. Ce qui justifié les instructions données par le directeur de n’attribuer aucun bail aux attributaires du lotissement de l’Ipress et de la caisse de sécurité sociale. Tel est l’état des lieux qui prévaut jusqu’à aujourd’hui. Telle est la vérité des faits. Soutenir le contraire à la d’un journal par le biais d’un article déjà publié et dont le caractère tendancieux saute à l’œil nu relève d’une mauvaise foi caractérisée, d’une délation manifeste et d’un acharnement louche et loufoque qui se trouve sa justification dans cette interrogation loin d’être superfétatoire : Pourquoi seules les photos de Mameboye Diao et d’Amadou Lamine Dieng ont mises en exergue à la une du journal alors que celle du principal promoteur, Mamadou Racine Sy a été omise. Posture suspecte pour un journal sérieux qui se respecte.