Le robot chinois « Zhurong », arrivé sur Mars il y a une semaine, a quitté sa plateforme d’atterrissage samedi pour commencer à explorer la planète rouge. Une première pour la Chine, devenue le deuxième pays au monde à réussir une telle opération, après les États-Unis.
Le robot téléguidé chinois « Zhurong » a quitté, samedi 22 mai, sa plateforme d’atterrissage sur Mars, une semaine après son arrivée, pour commencer à explorer la surface de la planète rouge, a rapporté l’agence officielle Chine nouvelle.
L’envoi de ce robot sur Mars constitue une première pour le pays asiatique devenu le deuxième au monde à réussir une telle opération après les États-Unis.
La Chine avait lancé, en juillet 2020, depuis la Terre sa mission inhabitée « Tianwen-1 », du nom de la sonde envoyée dans l’espace et composée d’un orbiteur (qui tourne autour de Mars) et d’un atterrisseur avec « Zhurong » à bord qui s’est posé samedi dernier dans une zone de la planète rouge nommée « Utopia Planitia », une vaste plaine dans l’hémisphère Nord de Mars.
D’un poids d’environ 240 kg, « Zhurong » – ainsi nommé d’après le dieu du feu de la mythologie chinoise – a envoyé mercredi ses premières photos. Il doit aussi conduire des analyses du sol, de l’atmosphère et cartographier la planète rouge.
Projets de plus en plus ambitieux
« Zhurong » est muni de panneaux solaires pour son alimentation électrique et est censé être opérationnel durant trois mois. L’astromobile est également équipé de caméras, d’un radar et de lasers qui lui permettront notamment d’étudier son environnement et d’analyser la composition des roches martiennes. La mission sur Mars doit aussi chercher d’éventuels signes de vie passée.
En parvenant à poser son robot sur Mars, la Chine, qui investit des milliards d’euros dans son programme spatial afin de rattraper l’Europe, la Russie et les États-Unis, témoigne de ses projets spatiaux de plus en plus ambitieux. Elle a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003 et lance des satellites pour elle-même ou pour le compte d’autres pays.
En 2019, elle a posé un engin sur la face cachée de la Lune – une première mondiale. L’an dernier, des échantillons ont été rapportés sur Terre. Le géant asiatique prévoit d’assembler une grande station spatiale d’ici 2022 et espère envoyer des hommes sur la Lune d’ici une dizaine d’années. Le premier des trois éléments de sa station spatiale a été lancé fin avril.
La Chine a été très critiquée par les États-Unis et de nombreux experts pour une violation des règles de l’espace potentiellement dangereuse, lors du retour incontrôlé sur Terre début mai d’un gros composant de la fusée Longue Marche 5B ayant placé ce module sur orbite. Un segment s’est finalement désintégré au dessus de l’océan Indien et la majeure partie a été détruite en entrant dans l’atmosphère, selon l’agence spatiale chinoise.
En 2020, des débris d’une autre Longue Marche s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire, provoquant des dégâts, mais sans faire de blessés.