L’opposition sénégalaise est quasi inexistante depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir. Le président de la République a trouvé la formule pour mettre ses opposants les plus farouches hors circuit.
Depuis son accession au pouvoir en mars 2012, le Président Macky Sall a réussi à « mater » l’opposition. Le chef de l’Etat a réduit tous ses opposants à leur « plus simple expression » comme il aime à le dire. Ils sont incapables de battre le locataire du Palais à son propre jeu politique.
Une opposition divisée, sans chef de file, des leaders qui ne sont plus crédibles, d’autres qui peinent à mobiliser, une équipe qui ne fait pas le poids contre le tout puissant « Macky » qui utilise la politique du bâton et celle de la carotte.
L’ancien Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté, n’avait pas tort de dire « Nous avons une opposition qui est la plus faible de l’histoire politique de notre pays ». Ces opposants ne font pas le poids face à leur principal adversaire. Elle est faible et Macky n’en fait qu’une bouchée à chaque fois qu’il en a l’occasion.
Ousmane Sonko est aujourd’hui l’un des plus farouches adversaires de Macky Sall. A ses débuts, celui qui était considéré comme un « espoir » de l’anti-système par les jeunes, en a fait voir le Président de toutes les couleurs. Mais depuis l’éclatement de l’affaire « Sweet Beauty », le leader de Pastef-Les Patriotes est en chute libre.
ace à une opposition faible, le Président de la République déroule comme bon lui semble. Le locataire du Palais sait comment imposer sa volonté. Quand l’opposition et les membres de son parti n’ont pas pu trouver un consensus sur la date des élections locale, c’est lui qui a tranché. Il a fixé les élections sans rechigner et sans l’aval de l’opposant qui voulait la tenue de ces échéances au mois de décembre.
Cette opposition a montré ses limites. Face à un Macky Sall tout puissant, les opposants ne font pas le poids. La bande à Ousmane Sonko risque de se faire massacrer lors des prochaines élections locales qui seront décisives. Ces élections vont redessiner la nouvelle carte politique du Sénégal. Et si l’opposition ne fait pas le poids le 23 janvier 2022 dans les 571 collectivités locales du pays, alors Macky pourrait imposer sa loi lors des législatives la même année et pourquoi pas asseoir les bases d’un troisième mandat en 2024.