En conférence de presse hier, vendredi 7 mai, le collectif pour la Défense des intérêts de Djilakh est revenu sur les tensions foncières qui existent entre leurs populations et le Président directeur général du groupe Sedima, Babacar Ngom.
Après les violences du 03 mai, le collectif lance un appel au calme et veut que l’état du Sénégal se saisisse de cette affaire qui les oppose à l’homme d’affaires. “Nous sommes la face à la presse et à l’opinion nationale et internationale pour dénoncer les manipulations grotesques du patron de la Sedima visant à saper la paix sociale qui règne dans le village. Il faut stopper la loi du diviser pour mieux régner de Babacar Ngom de la Sedima parce que tout le monde sait que les terres appartiennent à la population de Djilakh”, a déclaré le président du collectif pour La Défense des intérêts de Djilakh, Djibril Sow. Le collectif qui s’engage pour défendre leurs intérêts dit ainsi “Non aux manipulations des acteurs de la Sedima et de leurs partisans. Mais, aussi non au titre foncier du groupe Sedima”.
De plus, ils demandent au président du groupe Sedima de “laisser leurs terres” pour ne pas compromettre la stabilité sociale de leur village. Soucieux de cette stabilité sociale, il lance un appel au président de la République et aux autorités compétentes de s’autosaisir de cette situation avant que cela ne dégénère parce que selon eux, “Babacar Ngom détient un titre foncier illégal et illégitime”. Ils déclarent : “la délibération sur les 300 hectares concerne intégralement le périmètre communal de Sindia. Et ça, tous les villages le savent. Les événements du lundi 03 ne sont pas nouveaux”. Pour trouver des solutions, les autorités administratives et coutumières sous la conduite de l’adjoint préfet de Mbour se sont rendues sur les lieux le 12 novembre 2008.
Après une large concertation entre autorités administratives, agents techniques, des présidents des commissions domaniales, chefs de village, des présidents de communautés rurales, des notables et d’autres personnes des communautés arrondissements de Fissel, et Sessene et Sindia, le lieu de Darou Gouy a été pris comme repère pour délimiter Sandiara à gauche face au sites de l’Anida, Djilakh à Nord dudit site Ndiaguaniao au Sud du site.
“Toutes les personnes présentent ont approuvé ce consensus à travers un procès-verbal signé le 12 novembre 2008 par l’adjoint du préfet de Mbour à l’époque”, rappellent-t-ils. Cependant, le collectif ne sous-estime pas les solutions prises par le préfet mais demande plus pour que cette affaire soit tirée au clair. “Pour nous, il ne s’agit pas seulement de sortir un arrêté préfectoral mais d’envoyer les sévices techniques de l’état afin de délimiter définitivement les deux communes pour éviter des tensions”.
Djibril Sow poursuit “selon la loi sur le domaine national, les zones de terroirs sont affectées aux communautés rurales qui assurent la mise en valeur et l’exploitation. Tous les spécialistes dignes de foi savent que l’affaire de Djilakh est une agression des articles 7 et 8 de la loi sur le domaine national. Aucune loi n’est votée pour permettre une vente des terres du domaine national”.