Une séance de travail entre ses services et ceux du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique s’est tenue hier à Dakar. Une occasion pour le Ministre des collectivités territoriales de s’engager à aider le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique à accomplir les missions qui lui ont été assignées en matière de logement. « Nous allons accompagner ce ministère (…) pour que nous puissions avoir des résultats (…)’’ sur le plan de la politique du logement », a dit M. Guèye, également porte-parole du gouvernement.
« Nous avons passé en revue le programme des 100.000 logements qui va relever de manière significative’’ le niveau de vie « des Sénégalais parce que la demande est très, très forte », a souligné Oumar Guèye.
Selon lui, tous les projets et programmes de développement du Sénégal devront s’adosser au plan national d’aménagement des territoires, et surtout au programme national des 100.000 logements.
Le projet gouvernemental de construction de 100.000 logements a été lancé par l’Etat du Sénégal pour « résorber le déficit sectoriel de logements estimé, en 2018, à plus de 325.000 unités, avec une demande additionnelle de 12.000 logements par an », a relevé le ministre.
Il vise à assurer « un bon maillage du pays », avec une part de 60 % pour le triangle Dakar-Thiès-Mbour et les 40 % restants pour les villes de plus de 10.000 habitants.
La Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM) s’est engagée à réaliser 15.000 logements par an dans la phase 2021-2023, dans plusieurs villes du pays, dont Kébémer, Dakar, Tivaouane, Ziguinchor, Kédougou, Kolda, Fatick, Kaffrine.
M. Guèye a fait valoir par ailleurs qu’en matière de planification spatiale et d’aménagement du territoire, le Sénégal dispose d’une « bonne expertise nationale ».
« Nous n’avons quasiment pas besoin d’expertise qui nous vient de l’extérieur » sur ces questions, a ajouté le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires.
« Nous avons décidé d’être en concertation permanente pour l’application des directives du chef de l’Etat. Pour ce programme des 100.000 logements, aujourd’hui, il faut se réjouir que le projet soit sorti de terre », a expliqué Abdoulaye Saydou Sow, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Selon lui, des mesures ont été prises pour permettre de « démarrer effectivement » le programme sur l’ensemble du territoire sénégalais.
La secrétaire d’Etat chargée du Logement a qualifié la séance de travail de « très instructive ».
« C’est tout à fait normal que ce projet de 100.000 logements soit adossé au plan national d’aménagement et de développement du territoire, puisque nous avons reçu une consigne du président de la République qui tient à ce que ce programme soit déployé sur le territoire territorial », a-t-elle dit.
« Il ne s’agira pas de se limiter à Dakar. Il s’agira d’être partout au Sénégal, avec les mêmes commodités en termes de logement, de cadre de vie et d’hygiène publique », a-t-elle précisé, soulignant qu’il faut « éviter les cités-dortoirs ».
Le projet de 100.000 logements « n’est pas une commande publique », a-t-dit, précisant que « ce sont des promoteurs publics et privés qui construisent des maisons qu’ils mettent à la disposition des Sénégalais ».
« L’Etat accorde des facilités, donne le foncier et accompagne le projet sur la base d’un cahier des charges dans lequel les prix du logement sont plafonnés à 12 millions de francs CFA », a-t-elle ajouté.