La Fédération générale des travailleurs du Sénéga l (FGTS-B) a demandé, dans un communiqué parvenu à PressAfrik, la mise en place de délégations spéciales, estimant que les mandats locaux « illégitimes, dès lors que les élections locales n’ont été tenues.
« Notre pays, le Sénégal, est une République (res publica) dont le fonctionnement repose sur des principes majeurs tels que la séparation des pouvoirs, le respect du calendrier électoral qui permet au peuple notamment, de choisir librement, et par la voie des urnes, son président, ses représentants, et ses élus locaux », rappelle la fédération, pour qui, « le régime qui gouverne, le respect de ces principes ainsi que leur stricte observance doivent constituer une performance républicaine qui entretient et consolide la démocratie et la paix sociale ».
Les dernières élections locales qui se sont tenues à date échue en 2014, devaient être suivies par celles de 2019, précisent, le Secrétaire Général Sidya NDIAYE et camarades. Qui se désolent du fait qu’ « Aujourd’hui en 2021, le peuple n’a toujours pas la possibilité de jouir de son droit de vote pour choisir de nouveaux élus ».
« Cela pose problème puisque autant les mandats que le calendrier électoral appartiennent au peuple. S’il est vrai que des contingences particulières ont pu constituer des contraintes pour une organisation des élections locales en 2019, il n’en est certainement pas de même pour les années 2020 et 2021 », soutiennent-ils.
Pour ces dernières années, les raisons évoquées semblent provenir d’une part, de la complexité du dialogue politique entre partis de l’opposition, la société civile et la coalition au pouvoir, caractérisée par une absence de consensus, et d’autre part, de la crise sanitaire mondiale induite par la pandémie du Covid 19. Pourtant, expliquent M. Ndiaye et compagnie, « les pays démocratiques du monde entier, dans les mêmes périodes ci-dessus citées, ont organisé et tenu leurs différentes élections parce qu’en fait, c’est une exigence démocratique qu’ils respectent et un état de droit qu’ils consolident ».
Face à cette situation, ils demandent au Président de la République, Macky Sall de réagir au plus vite, en mettant en place des délégations spéciales au niveau de toutes les collectivités territoriales. Selon eux, « c’est la seule manière de stopper le coup d’état en cours contre le peuple pour éviter de mettre le pays dans une situation politique sans précédent très préjudiciable à notre démocratie ».