La Confédérations pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) a fait une analyse des émeutes qui ont secoué récemment le pays. En conférence de presse ce vendredi, Ia CDS a fait état de la grande masse des manifestants diurnes (dont la tranche d’âge varie entre 14 et 24 ans) qui semblait selon la conférence des leaders aiguillonner par des groupuscules nocturnes mieux organisés, avec des objectifs et des cibles bien précis. Ainsi une dichotomie nette a été faite entre ces deux groupes.
A l’en croire la conférence des leaders, le premier semble caractériser par la spontanéité, sûrement soutenue par un ras le bol perceptible dû à une situation de précarité renforcée par la pandémie de la covid-19. La seconde, selon le regroupement des leaders a été mieux coordonné, et a voulu profiter de cette situation pour se mettre au-dessus des lois de la République et éviter de rendre compte de ses turpitudes.
Dès lors, Ia CDS encourage l’Etat à faire montre d’une plus grande écoute de la complainte des jeunes dont Ie désœuvrement est renforcé par la pandémie actuelle et à leur trouver des occupations par le biais de la formation professionnelle, de l’artisanat, d’une agriculture modernisée et rentable, seuls secteurs capables d’absorber le flux soutenu de demandeurs d’emplois. Elle considère toutefois que la justice doit faire son travail sereinement, nul n’étant audessus des lois.
Face à ceux qui veulent instrumentaliser le désespoir des jeunes pour assouvir des agendas cachés, la CDS demande à l’Etat de demeurer fort dans l’application des principes républicains, ceux de I’Etat de droit. Elle exhorte tous les progressistes, les républièains et les démocrates du Sénégal à faire front pour éviter à notre pays Ie sort peu enviable de certains pays de la zone sahélienne.
La découverte du pétrole et du gaz dans notre pays place le Sénégal parmi les pays à risque, faisant l’objet de convoitises des grandes puissances et de grandes compagnies pétrolières. Une position qui nous impose un devoir de vigilance accrue. Face aux menaces terroristes, la CDS estime qu’aucun pays n’est à l’abri, notamment dans la zone sahélo-saharienne, du fait notamment des interférences liées aux intéréts économiques, politiques et géostratégiquès des puissances impérialistes. Plus que jamais donc, aux yeux de la CDS, sans verser dans une psychose exagérée, la vigilance individuelle et collective doit étre de mise, et plus fondamentalement l’édification d’un Etat véritablement fort et souverain, dans une Afrique unie et solidaire.
Enfin, Ia CDS prend acte de l’impossibilité de tenir, à la date précédemment retenue, les élections locales en raison de l’exigence de l’opposition d’audit « du fichier électoral et d’évaluation du processus électoral. Il semble en effet impossible de tenir ces élections le 31 mars 2021, ni même au cours de cette année, en raison des délais légaux préVus par le code électoral.