A la suite des accusations de viols présumés commis par l’armée tchadienne en mission dans la localité de Tera contre l’avancée des militants islamistes, le pays d’Idriss Deby, via son ministère des Affaires étrangères a réagi ce samedi 03 avril pour confirmer les faits incriminés.
Dans un communiqué de presse, il déclare « suivre avec une très grande attention les faits de viol et d’abus sexuel dont sont auteurs certains soldats tchadiens » Il précise que les auteurs de ces actes sont déjà arrêtés et subiront les sanctions qui s’imposent.
Il s’agit notamment une fillette de 11 ans et deux femmes, qui auraient été victimes des faits incriminés, d’après les conclusions préliminaires de la Commission nigérienne des droits de l’homme, publiées vendredi et fondées sur des témoignages ainsi que des examens médicaux effectués entre le 31 mars et le 1er avril.
Certaines femmes, dont l’une est enceinte, auraient également été agressées sexuellement en présence de leurs maris, tenus en respect par les soldats qui les visaient avec leurs fusils, selon le rapport de la commission. D’autres, craignant d’être rejetées par la société, auraient refusé de raconter ce qu’elles ont vécu. Notons que la commission nigérienne des droits de l’homme a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ces accusations.
Cette affaire constituera une tâche sur les soldats tchadiens déployés pour renforcer leurs pairs français engagés contre Al-Qaida et l’Etat islamique. Une mission pour laquelle le Tchad a été félicité en février dernier. Même si, d’après le ministère tchadien des Affaires étrangères, c’est un cas isolé qui ne doit pas être exploité pour ternir l’image du contingent déployé, ni plus généralement celle de l’armée du Tchad.