Les Sénégalais continuent de craindre le pire qui puisse encore arriver à leur pays car il y aurait beaucoup d’électricité dans l’air. Les nerfs sont tendus, les tensions sont au maximum et la teranga fait place à la terreur. L’affaire Ousmane Sonko fait déborder le vase d’un peuple réputé débonnaire. Les jeunes désœuvrés en ont profité pour se livrer à des émeutes qui dépassent l’entendement. Si le pouvoir continue de traquer des manifestants dans les quartiers, le risque d’embraser le pays reste gros !
Après les violentes manifestations qui ont émaillé notre pays consécutivement à l’affaire Adji Sarr et Ousmane Sonko, les 3,4 et 5 mars derniers, le climat politique national est à l’apaisement. Les chefs religieux, les leaders d’opinion, la société civile, les syndicalistes et les politiques ont réussi à asseoir une médiation pour un retour de la paix dans tout le pays.
Le Chef de l’Etat Macky Sall a aussi appelé à l’apaisement tout en promettant d’épauler les jeunes en quête d’emploi. Du côté de l’opposition, l’on maintient la pression, tout en appelant à la sérénité dans le pays. Mais un grand mais reste suspendu sur toutes les lèvres.
Tout le monde craint le pire car ce semblant d’accalmie ne présage rien de bon dans le pays. Le pouvoir continue de traquer les manifestants partout. Les prisons sont pleines et le Chef de l’Etat ne semble pas mesurer la gravité de la situation du pays de la teranga transformé en pays de la terreur.
Les sénégalais sont foncièrement inquiets puisqu’il semblerait que tout le monde appelle à l’apaisement mais la morosité ambiante qui prévaut ne présage rien de bon si l’on n’y prend pas garde.
Il appartiendra au pouvoir de prendre conscience d’un faisceau de frustration et de désœuvrement d’une bonne partie de la frange de la jeunesse. Aussi, tous les prisonniers politiques doivent recouvrer la liberté et que la traque des manifestants s’arrête avant qu’il ne soit trop tard !