Invité de la SEN TV ce mardi 9 mars 2020, le ministre Cheikh Oumar Anne a donné sa lecture de la situation socio-politique actuelle marquée par le discours d’apaisement du chef de l’État, après les violentes manifestations qui ont fortement secoué le pays.
Discours du chef de l’État à la Nation
« Tout d’abord, nous rendons grâce à Dieu et nous nous inclinons devant la mémoire de ceux qui ont perdu la vie lors des manifestations. La paix est revenue après le discours du président de la République. Un discours à la Nation qui était très attendu, parce que c’était une demande du peuple. Le chef de l’État a tenu un discours qui a rassuré les Sénégalais. Il a fait une analyse très lucide de la situation. Son discours a été bien apprécié par les populations. Depuis sa sortie, le calme est revenu. Les gens vaquent normalement à leurs occupations. Je le félicite pour son discours. Il a prêché pour la paix et parlé à sa jeunesse. Le Sénégal a des ressorts très solides. C’est dans la paix que nous pourrons développer ce pays. Le Sénégal est un et indivisible. C’est une seule et unique Nation. Le Président Macky Sall a parlé de l’avenir du pays. Parce que l’avenir de ce pays, ce sont les jeunes. Le chef de l’État a montré toute sa détermination à développer ce pays. La base sociale, ce sont les jeunes et leurs préoccupations. Depuis son accession au pouvoir, le Président Macky Sall a mis en place beaucoup de mécanismes pour aider les jeunes… Il peut y avoir des insuffisances mais on est en train de les corriger au fur et à mesure », a dit le ministre.
Affaire Ousmane Sonko
« La première lecture que j’en fais, c’est que Ousmane Sonko a dit qu’il veut qu’on en finisse avec un jugement. Il croit donc en la justice du pays. C’est ça que je retiens. Il a tressé des lauriers à la gendarmerie. Je pense qu’il devait en faire de même avec les autres forces de défense. En rendant hommage à la gendarmerie, il reconnaît que le système en place n’est pas à jeter. Il a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire. Qu’on laisse à la justice le soin de faire son travail. Par rapport à ses exigences, je pense qu’il est passé à côté de la plaque. Parce que ce ne sont pas les préoccupations des Sénégalais. Les préoccupations des Sénégalais, c’est trouver des solutions pour les jeunes, les convaincre de rester au Sénégal pour qu’ils puissent réaliser leurs rêves ici. Ousmane Sonko a pris le contrepied des Sénégalais. Celui qui était légitime pour parler, le chef de l’État, l’a très bien fait. Il a promis à la jeunesse de trouver des solutions. Nous ne sommes pas dans la politique politicienne. Quand les événements ont eu lieu, on a demandé au Président de parler. C’est le peuple qui confère la légitimité à une personne. Le Président Macky Sall tire sa légitimité du peuple sénégalais. C’est lui qui détient la légitimité populaire. Il n’y a aucune rupture de confiance entre le peuple et le président de la République. Dès qu’il a parlé, le calme est revenu. Le chef de l’État discute beaucoup avec les chefs religieux. S’il n’accédait pas à leurs demandes, ils n’allaient plus lui demander des services. Il y a trop de fake-news dans le pays. Nous condamnons les violences, les scènes de pillage et le discours qui a mené à cette situation. Le Sénégal est un pays démocratique qui a un leadership international. Wade a toujours dit qu’il ne marcherait jamais sur des cadavres pour accéder au Palais. La démocratie ne rime pas avec des appels à l’insurrection. Le Sénégal est un pays de paix. On nous parle de complot. Quel complot ? Quand le Président a eu vent de l’affaire, il a demandé à ses partisans de ne pas politiser l’affaire. Le bilan sera fait. Tout sera soldé. Mais ce n’est pas le moment », a laissé entendre le « Thierno » de Ndiouck.