Le rappeur américain Jay-Z et Jack Dorsey, patron de Twitter, s’allient pour populariser la Blockchain, dans le développement de nouvelles solutions de paiement en ligne destinées aux œuvres musicales. En effet, la société de paiement Square, Inc. dirigée par Dorsey, vient de prendre une participation majoritaire dans la plateforme de streaming musical Tidal de Jay-Z, pour un investissement de 297 millions USD.
Cet accord pourrait ouvrir la voie vers la vulgarisation de ces moyens de paiement alternatifs, car les deux sociétés annoncent travailler notamment sur des intégrations simples pour la vente de marchandises et des outils financiers pour les artistes (selon Dorsey), avec des offres qui pourraient tirer parti de ces technologies émergentes. Il s’agira non seulement de s’appuyer sur des outils comme les crypto-monnaies, mais aussi sur de nouvelles formes d’actifs issus de la Blockchain, comme les NFT (Non Fongible Tokens), qui sont des types de fichiers numériques servant de signatures pour certifier celui qui possède des photos, des vidéos et d’autres médias en ligne.
Concrètement, ces NFT permettent d’authentifier une production numérique, au même titre qu’on authentifie une œuvre artistique physique (comme l’original d’une sculpture ou d’un tableau), et pourraient ouvrir la voie à un nouveau marché gigantesque pour les collectionneurs de productions artistiques sur le net. Leur usage en plein essor reste néanmoins encore confiné à une niche, et reste à démocratiser auprès du grand public.
« Vous avez besoin des applications pour piloter la nouvelle économie », a déclaré Avivah Litan, analyste technologique chez Gartner Inc., société américaine spécialisée en conseil et en recherche dans le domaine des techniques : « Personne ne va aller chercher un portefeuille de cryptomonnaies s’il n’y a rien à acheter. »
Avec cette alliance, les artistes réunis autour de Jay-Z dans Tidal (dont Kanye West, Beyoncé, Madonna, Rihanna et Nicki Minaj) pourraient ainsi aider à générer de nouveaux types de moyens de paiement basés sur la Blockchain, ce qui permettrait de populariser encore plus ces nouvelles technologies, dont les applications semblent considérables et vont au-delà des simples cryptomonnaies actuelles.
Ayi Renaud Dossavi