Il y a un an, jour pour jour, le Sénégal enregistrait son premier cas de Covid-19, devenant ainsi le quatrième pays africain à confirmer le virus, après l’Algérie, l’Egypte et le Nigéria.
Le patient est un ressortissant français et un résident du Sénégal qui est rentré à Dakar le 26 février. Le patient avait séjourné dans la ville de Nîmes, dans le sud de la France, ainsi que dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il a été isolé dans un hôpital de Dakar. Avant sa guérison le 8 mars.
Mais 2 jours plus tard, le 4 mars, le décompte s’enchaînait avec deux nouveaux cas : une femme âgée de 68 ans, résidant en France, et son époux, un patient de 80 ans testé positif la veille, le 03 mars 2020. Le couple est arrivé au Sénégal, trois jours plus tôt, le 29 février.
D’après les statistiques, le Sénégal se plaçait à la deuxième position des pays les plus touchés en Afrique par la pandémie, derrière l’Algérie (5 cas) et devant l’Egypte (2 cas), le Maroc, le Nigeria et la Tunisie (1 cas).
LA RAZZIA DU PATIENT 0 DE TOUBA
Les premiers cas sont recensés à Dakar mais Touba sera le premier foyer de la maladie. Ce, après l’enregistrement du cas n°5 : le cluster de la cité religieuse. Le patient est un ’’modou-modou’’ établi en Italie, deuxième pays alors le plus touché dans le monde par l’épidémie. Rentré depuis cinq jours, plus précisément le 6 mars 2020, trois jours avant la mesure de confinement total décrétée par le gouvernement italien, les résultats du test qu’il a effectué ont été confirmés positifs le mercredi 11 mars 2020. Âgé de 52 ans, le ’’modou modou’’ était de retour pour les besoins du Magal de Porokhane, auquel il n’a d’ailleurs pas pu assister. C’est dans la cité religieuse de Touba qu’il a résidé à son retour. Son transfert au service des Maladies infectieuses et tropicales de Fann s’est fait ce mercredi, après confirmation.
Mais, il aura déjà contaminé plus d’une vingtaine de personnes de son entourage dont ses enfants-élèves.
LA BARRE DES 100 CAS FRANCHIE LE 26 MARS, PAPE DIOUF, PREMIER DÉCÈS
Les cas pleuvent ! Le Sénégal atteint officiellement la barre des 100 cas de patients testés positifs au coronavirus. L’annonce a été faite le jeudi, 26 mars 2020, par Aloyse Waly Diouf, lors du traditionnel point sur la situation de l’évolution de la Covid 19. Moins d’un mois après le premier cas enregistré le 2 mars dernier, le pays en était à 105 cas.
Les 96 malades du coronavirus au Sénégal étaient enregistrés dans six des plus grandes villes : Dakar, Touba, Mbour, Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor.
Cette hausse vertigineuse aboutit au pire : le Sénégal enregistre son premier cas de décès lié au coronavirus. Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille (OM), est décédé, le mardi 31 mars 2020, au service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann où il était hospitalisé.
Le Sénégal enregistre son deuxième cas de décès, un peu plus de 24 heures après la mort du célèbre Pape Diouf. Selon des informations obtenues par Emedia.sn, la victime est une dame âgée d’un peu plus de cinquante ans. Tout comme Pape Diouf, elle était internée au centre de traitement et d’isolement aménagé au sein du service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) de l’hôpital Fann.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1247191490822057984&lang=en&origin=https%3A%2F%2Femedia.sn%2FAN-1-DE-LA-COVID-19-AU-SENEGAL-DES-CHIFFRES-ET-DES-DATES.html&theme=light&widgetsVersion=889aa01%3A1612811843556&width=550px
Entre-temps, l’état d’urgence est proclamé, à compter du 24 mars 2020, à zéro heure, sur tout le territoire national.
Les mesures visent à endiguer, au plus vite, la propagation de la pandémie sur l’ensemble du territoire, et donne des « pouvoirs supplémentaires aux autorités publiques pour faire face aux nécessités de l’état d’urgence dont l’interdiction des rassemblements et manifestations sur la voie publique, la protection plus serrée des frontières et des aéronefs, entre autres.
26 mars 2020 : plus les tests augmentent, plus les cas augmentent
Cela n’empêche pas la propagation du virus. Le nombre de cas testé est passé du simple au double voir triple en l’espace de 15 jours. Avec une vingtaine de tests dès les premières semaines de l’apparition du virus, le Sénégal est alors à une centaine de tests au quotidien. Depuis le début de la semaine, le laboratoire de l’Iressef du Pr Souleymane Mboup appuie Pasteur de Dakar. Ce qui, depuis, augmente le nombre de personnes testées positives. Depuis, plus de deux mille tests sont effectués presque par jour.
10 AVRIL : LA TRANSMISSION SE RÉPAND, MALGRÉ LES MESURES
C’est la psychose dans différentes localités dont Louga. Un patient issu de la transmission communautaire et premier cas de la région a sévi. Un cas qui inquiète puisque ce dernier est un grand commerçant et principal fournisseur en denrées de la ville. En contact avec plusieurs personnes de la ville en raison de ses activités professionnelles, il a contaminé des membres de sa famille dont sa mère mais également d’autres personnes de la ville, laissant penser au premier cas de Touba qui avait contaminé une vingtaine de personnes. Le commerçant de Louga a été testé positif au coronavirus quelques jours après un voyage à Dakar où il s’était rendu pour s’approvisionner. 94 personnes avec qui il a été en contact ont été mises en quarantaine. Les contaminés sont acheminés au centre de traitement de Saint-Louis, en attendant que Louga soit doté d’un dispositif sanitaire similaire.
LA DEUXIÈME VAGUE A PRIS SES AISES
Après l’accalmie constatée depuis septembre, les cas commencent à grimper en novembre. Sur un échantillon de 1 050 tests effectués, 46 nouveaux cas ont été relevés, dont 31 issus de la transmission communautaire, d’après le bulletin épidémiologique du 28 novembre 2020. Alors que deux semaines derrière, le nombre de cas actifs avait chuté jusqu’à 22 patients en traitement, laissant espérer une situation totalement maîtrisée.
De 332 décès recensés en novembre dernier, le bilan macabre n’a cessé de croître, s’approchant, ce jour, de la barre des 900 morts. En effet, la seconde vague a été très virulente et meurtrière. La preuve ! D’après la revue hebdomadaire publiée le mercredi 13 janvier dernier, ce mois présente des statistiques des plus inquiétantes, avec 2 mille 321 cas positifs en 11 jours. Ce qui constitue jusque-là, le plus grand nombre de contaminations depuis le début de l’épidémie, le 2 mars 2020, avec une moyenne de 211 cas par jour, comparé aux autres mois sur la même durée.
Et dire que l’espoir était permis avant le déclenchement de cette seconde vague, à partir de novembre dernier. Car les mois de Juillet et Août 2020 avaient respectivement enregistré 1 210 et 1 303 cas, loin des 2 mille 321 cas recensés depuis début janvier 2021.
EXPLICATIONS D’UNE FLAMBÉE DES DÉCÈS
Thierno Dieng, statisticien, apporte des éléments de réponse. Son étude réalisée à partir des données officielles publiées explique comment la tranche d’âge la plus touchée par les contaminations est passée de 20-50 ans, à 60 ans et plus. C’est un secret de polichinelle que pour ces personnes, les complications sont souvent fatales.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-1&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1366012565101371401&lang=en&origin=https%3A%2F%2Femedia.sn%2FAN-1-DE-LA-COVID-19-AU-SENEGAL-DES-CHIFFRES-ET-DES-DATES.html&theme=light&widgetsVersion=889aa01%3A1612811843556&width=550px
Aujourd’hui, malgré l’état de catastrophe sanitaire et le couvre-feu, concernant Dakar et Thiès, ces régions sont les plus infectées. Début janvier dernier, elles comptabilisaient plus de 90% des cas de Covid-19 au Sénégal, d’après les estimations du chef de l’État, Macky Sall. Qui avait, de nouveau, décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu dans les deux régions, le mardi 5 janvier 2021. « L’heure est grave », avait-il alerté, « face, d’une part au relâchement général constaté sur le respect des gestes barrières et le port correct du masque et, d’autre part, sur la recrudescence des cas communautaires, des cas sévères, des cas graves et des décès. »
Ces nouvelles mesures sanitaires et sécuritaires, prenant effet à compter du mercredi 6 janvier 2021, devaient permettre de limiter et d’endiguer durablement la maladie. Depuis lors, la pandémie évolue en dents de scie.
Au Sénégal, le pic journalier est de 404 nouveaux cas, recensés le 2 février dernier. Mais celui du plus grand nombre de décès en une seule journée, 18, a été enregistré le mardi 23 février dernier.
Même si aucun cas importé n’a été enregistré, et le nombre de cas communautaires continue son fléchissement, avec 301 cas en moins par rapport à la semaine d’avant, Idem pour les cas contacts qui ont baissé, au cours de la semaine du 17 au 23 février, 72 décès ont été enregistrés cette semaine, soit 12 de plus par rapport à la semaine d’avant.
Une hausse des décès par rapport également à début janvier dernier, avec 52 décès enregistrés, sur les 480 officiellement annoncés alors, soit une moyenne de près de 8 décès par jour.
Pis, la moyenne sur les cinq dernières semaines est de 56 décès par semaine, soit une létalité de 2,8%.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-2&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1366011885729050625&lang=en&origin=https%3A%2F%2Femedia.sn%2FAN-1-DE-LA-COVID-19-AU-SENEGAL-DES-CHIFFRES-ET-DES-DATES.html&theme=light&widgetsVersion=889aa01%3A1612811843556&width=550px
La campagne de vaccination a démarré depuis la semaine dernière mais le coronavirus continue de faire des ravages. Le Sénégal s’approche de la barre des 900 morts, aujourd’hui, avec 880 décédés, dont huit comptabilisés dans le bulletin épidémiologique lu hier lundi, 1 mars, par le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye.
Après la réception d’un premier lot de 200 mille doses de vaccin Sinopharm, le Sénégal attend 324 mille doses d’AstraZeneca, un don de l’initiative Covax, ce mercredi, 3 mars.
La première phase pour les cibles prioritaires, que sont les personnels de santé de première ligne, les personnes vivant avec des comorbidités et les populations âgées de 60 ans et plus, doit concerner 3,5 millions de personnes à vacciner avant fin 2021.