Les échanges de tirs auraient fait deux morts et cinq blessés dont trois policiers, selon le gouvernement. C’est une situation confuse qui règne depuis à N’Djamena où l’internet a été coupé, officiellement pour des raisons de sécurité.
Le domicile de Yaya Dillo, opposant à Idriss Deby Itno et candidat à la présidentielle, a été le théâtre ce dimanche 28 février de violences perpétrées selon lui, par une unité de la garde présidentielle : « A 5h du matin, ils ont attaqué mon domicile. Les gens de la garde rapprochée du président… Ils ont tué ma mère, mon fils et trois de mes parents », a-t-il déclaré au micro de RFI.
Un narratif que dément le ministre tchadien de la communication et porte-parole du gouvernement Chérif Mahamat Zène. D’après celui-ci, « il ne s’agit pas d’une attaque armée du domicile d’un opposant » mais plutôt une réaction à « un refus de sa part de répondre à deux mandats judiciaires ». De fait, affirme-t-il, les forces de l’ordre qui ont tenté d’arrêter l’opposant auraient été la cible de tirs à leur arrivée, avant de riposter en légitime défense : elles « n’ont eu d’autre choix que de riposter », s’est-il défendu.
Les convocations judiciaires en question seraient consécutives à des accusations de malversations financières que l’opposant aurait lancées contre de la fondation de la première dame tchadienne.