Agence Ecofin) – Les Etats-Unis, par la voix du secrétaire d’Etat Anthony Blinken, ont appelé samedi l’Union africaine et d’autres partenaires internationaux à aider à résoudre la crise qui s’aggrave dans la région du nord du Tigray, en Éthiopie.
Dans une déclaration publiée sur le site officiel du Département d’Etat, le haut responsable a condamné les exactions relevées par les organisations internationales depuis quelques semaines.
“Les États-Unis sont gravement préoccupés par les atrocités signalées et la détérioration générale de la situation dans la région du Tigray en Éthiopie. Nous condamnons fermement les meurtres, les expulsions et déplacements forcés, les agressions sexuelles et autres violations et abus extrêmement graves des droits de l’homme par plusieurs parties, et nous sommes également profondément préoccupés par l’aggravation de la crise humanitaire”, indique notamment le communiqué.
La déclaration intervient surtout, au lendemain de la publication par Amnesty International d’un rapport accusant les forces érythréennes d’avoir tué des centaines de civils au Tigray en 24h, l’an dernier, un incident qualifié de potentiel crime contre l’humanité.
Il y a dix jours, le président rwandais Paul Kagame avait regretté le peu d’attention accordée à la situation dans cette zone par l’ONU, les USA et les autres pays africains.
Le Tigray est le théâtre depuis novembre d’un conflit entre les forces pro-gouvernementales éthiopiennes déployées par le Premier ministre et Prix Nobel de la Paix Abiy Ahmed, et les forces du TPLF, ancien parti au pouvoir dans la région, entré en rebellion contre le pouvoir central.
Les combats ont déjà causé des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.