Chez United Bank for Africa, certains dirigeants les plus importants donnent de bons signaux aux investisseurs. Mais au-delà de ces indices positifs, la Banque est un titre sous-évalué sur la Bourse de Lagos.
Des acquisitions d’actions effectuées par des responsables et dirigeants d’United Bank for Africa (UBA) signalent de possibles bonnes nouvelles pour le groupe bancaire panafricain, ayant son siège à Lagos, au Nigeria.
Début 2021, Ayoku Liadi, directeur général adjoint du groupe, a acquis pour 3,3 millions de ses titres au prix de 8,5 nairas l’action. Cela faisait suite à une acquisition de 4,8 millions de titres par Tony Elumelu, président de UBA, et Isaac Olukayodi Fasola, un des administrateurs.
L’acquisition par ces trois personnes qui sont dans le top des dirigeants du groupe renseigne sur le niveau de confiance qu’elles ont dans l’entreprise qu’elles dirigent. Dans la logique des marchés financiers, des dirigeants de sociétés cotées qui cèdent leurs titres envoient un mauvais signal. Cela peut signifier qu’ils ne font plus confiance en la capacité de la société à leur apporter des rendements intéressants.
Cette hypothèse se confirme par le fait que même si Tony Elumelu est dans le top 5 des actionnaires de UBA, la part des dirigeants pris individuellement comme actionnaire est relativement faible, selon des données de Capital IQ. Selon des éléments fournis par le rapport annuel de 2019 publié en 2020, ils contrôlent 0,9% de l’actionnariat.
United Bank for Africa est une valeur qui a été rentable pour les investisseurs qui en sont actionnaires depuis les 5 dernières années. Le groupe distribue assez régulièrement des dividendes, et la valeur de son action a progressé de 178% sur la période. Aussi, sur la base de la valeur en bourse du vendredi 11 février 2020, et de son dernier dividende distribué, son rendement de dividende s’affiche à 12,8%.
Malgré ce niveau de rémunération des actionnaires, la valeur boursière actuelle de l’entreprise (753 millions $) est inférieure à ses revenus de la période de 12 mois s’achevant à fin septembre 2020 (921 millions $). Aussi, sa capitalisation boursière est 2,4 fois inférieure à ses fonds propres (1,6 milliard $).
Ces données indiquent que la Banque a une marge de progression. Mais, on relève aussi que même si elle reste dans une stratégie généreuse dans la distribution de ses dividendes, en 2020, elle s’est montrée assez conservatrice, en rémunérant légèrement moins ses actionnaires.
Idriss Linge