L’affaire Diary Sow qui a pris en haleine tout le pays pendant au moins un mois a fini par se disperser en anecdotes au profit de l’affaire Adji Sarr qui a accusé le leader de Pastef, Ousmane Sonko de viols et de menaces de mort. Comble du destin, ces deux événements ont eu la particularité d’éclipser complètement le coronavirus qui continue d’imprimer ses marques aux Sénégalais de façon exponentielle.
Les événements qui occupent le quotidien de nos compatriotes défilent mais ne se ressemblent pas. En effet après l’affaire Diary Sow du nom de la meilleure élève du Sénégal qui avait été portée disparue avant de réapparaitre dans des conditions non encore élucidées en France alors qu’elle suivait ses cours en deuxième année de prépa au Lycée Louis le Grand, c’est au tour de la masseuse Adji Sarr de prendre le relais.
Diary Sow a été retrouvée saine et sauve après avoir pris en émoi tout le peuple sénégalais mais au finish, elle a servi à nos compatriotes une lettre et des explications qui n’apportent aucune lumière sur ce qui s’est réellement passé. Ce chapitre va être fermé par l’affaire de la masseuse Adji Sarr qui a accusé le chef de fil de Pastef les Patriotes de viols et de menaces de mort.
Une affaire dite privée mais qui a fini par épouser les contours d’une affaire éminemment politique. Ousmane Sonko avait été convoqué devant la justice mais son immunité parlementaire en tant que député l’a résolu à ne pas déférer à cette convocation.
Ce qui a suscité de vives réactions de la part de ses partisans constitués en boucliers autour de lui à la cité Keur Gorgui à Dakar. Mais au-delà de ces deux événements qui ont cristallisé l’attention de nos compatriotes, le Covid-19 a été plusieurs fois « infecté » sous nos cieux en ce sens qu’il continue de contaminer les sénégalais de manière alarmante avec un bilan macabre 741 décès et 30641 cas confirmés à ce jour.
Même si les autorités se démènent comme de beaux diables pour endiguer la maladie, il reste que ces deux événements sus nommés ont pris le dessus sur cette “déferlante” qui continue de tuer et de se propager.
Le respect des gestes barrières fait toujours défaut chez les sénégalais qui semblent plus préoccupés par ces “événements” que cette maladie implacable au visage hideux. D’ailleurs, l’arrivée des vaccins contre le Covid-19 risque d’éclipser encore l’affaire Adji Sarr et replacer nos compatriotes au cœur de cette redoutable maladie. Quel cercle infernal !