Après la coalition Jotna, les démons de la division s’emparent de la plateforme «Nio Lank».
Et si rien n’est fait pour arrêter les départs, ce collectif né en 2019, au lendemain de l’affaire dite Aliou Sall, frère du président de la République,cité dans une affaire de corruption présumée pourtant sur des milliards de francs Cfa, risque de se transformer en une coquille vide. Des mouvements actifs comme Y en à marre,Frapp/France Dégage et Fds/Les Guelwaars ont claqué la porte.
«Pour nous, cette plateforme a atteint ses limites objectives. ‘Nio Lank’ s’éloigne de plus en plus de sa ligne originelle. De par son fonctionne-ment actuel, cette plateforme ne répond plus à nos préoccupations. Nous avons donc préféré suspendre nos activités pour donner plus de temps etd’énergie à notre projet de construction d’un parti capable de se présenter en alternative lors des échéances électorales futures»,se justifie Babacar Diop, dans une note adressée aux coordonnateurs de la plateforme. Guy Marius Sagna et ses camarades justifient la sus-pension de leurs activités«pour cause d’entorse aux règles les plus élémentaires de la démocratie organisationnelle, de fractionnisme,de non-respect des décisions prises collégialement, de put-schisme… ». Cette décision a été actée, le 21 janvier, dans une note envoyée aux coordonnateurs de Nio Lank.
Quant à Y’en a marre, il «ne se re trouve plus»ni dans les nouvelles orientations encore moins dans la démarche actuelle de cette plateforme. Cependant, même si les dé-missionnaires se sont gardés d’évoquer la saisine avortée du Conseil constitutionnel pour contestation de la modification de la loi sur l’état d’urgence et l’état de siège, la position du Pds dans ce dossier aurait motivé leur grogne. Le collectif avait pointé le «jeux trouble»des libéraux dans cette initiative. Ces démissions interviennent à quelques jours de la marche autorisée du collectif le31 janvier prochain.