L’Iran se montre favorable à une résolution pacifique et “à l’amiable” de son dossier nucléaire, surtout maintenant que Donald Trump, et sa politique de « pression maximale », plutôt hostile à Téhéran, a quitté la Maison Blanche.
Ainsi, le président iranien Hassan Rouhani, a exhorté hier mercredi Joe Biden (quelques heures avant son investiture) à revenir à l’accord nucléaire de 2015, et à lever les sanctions paralysantes contre la République islamique. « La balle est dans le camp américain maintenant. Si Washington revient à l’accord nucléaire iranien de 2015, nous respecterons aussi pleinement nos engagements au titre du pacte », a déclaré M. Rouhani lors d’une réunion télévisée de son cabinet, dans des propos rapportés par Reuters.
Si cette puissance régionale du Moyen-Orient s’était en apparence montrée circonspecte, quant aux impacts d’un changement d’administration aux Etats-Unis, elle a néanmoins des manoeuvré pour “forcer la main” à Washington, et la ramener à la table des négociations, notamment avec ce qui s’apparente à un coup de poker, durcissant ses positions sur l’enrichissement d’uranium.
Du reste, même si la politique de Biden dans la région n’est pas encore totalement dessinée, elle devrait s’aligner quelque peu sur l’approche d’Obama (Biden s’était déjà montré favorable à un retour sur l’accord de 2015, obtenu vers la fin du deuxième mandat de son tandem le 44è président, dont il étiat VP), ce qui devrait facilier la reprise des dialogues, sauf pressions antagonistes d’acteurs rivaux, notamment d’Israël.
Ayi Renaud Dossavi