La communauté éducative de Koumpentoum fait son deuil. Seynabou Diagne, âgée de 18 ans, élève en classe de Seconde au Lycée Bouna Sémou Niang, qui avait fugué du domicile de son tuteur, a été retrouvée écrasée par un camion malien. Son corps a été identifié ce dimanche vers 12 heures.
L’histoire de la disparition de la lycéenne Seynabou Diagne âgée de 18 ans, élève en classe de Seconde au Lycée Bouna Sémou Niang de la commune de Koumpentoum et originaire du village de Patoulane, a connu une fin tragique.
La fille a été retrouvée morte, écrabouillée par un camion malien. De sources proches de l’enquête, les faits remontent dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 janvier dernier lorsque la jeune fille Seynabou Diagne avait profité du sommeil du juste de son tuteur pour fuguer. A l’origine de son comportement, la jeune fille avait présenté son amant à ses parents, qui avaient même béni cette relation. A un moment donné, elle ne répondait plus aux appels de son amant. Ce comportement étrange envers son amant n’était pas du goût de ses parents qui étaient entrés dans une colère noire. Alors Seynabou décide de quitter, à cette heure indue de la nuit, le domicile de son tuteur.
Elle a été finalement retrouvée dans un piteux état, écrasée par un camion malien à l’entrée de la commune de Koumpentoum. Informés, les éléments de la gendarmerie de la localité se sont déportés sur les lieux pour procéder aux constatations d’usage. Le corps qui était dans un état indescriptible a été déposé à la morgue du centre hospitalier régional de Tamba. Entre-temps, le tuteur de la jeune élève, ses parents et la communauté éducative avaient lancé une recherche afin de la retrouver.
La thèse du suicide agitée
Le tuteur qui s’était d’abord présenté à la gendarmerie pour une déclaration de recherches, a été orienté à la morgue du centre hospitalier régional de Tambacounda. Malheureusement, il n’a pas réussi à identifier Seynabou compte tenu de l’état de son corps.
C’est une semaine après, précisément ce dimanche 17 janvier vers 12 heures, que les responsables du Lycée Bouna Sémou Niang, en compagnie des gendarmes-enquêteurs, ont décidé de se rendre à la morgue du centre hospitalier régional de Tambacounda aux fins d’identification du corps sans vie d’une jeune fille déposé sur les lieux.
Coup de massue, les responsables dudit établissement ont finalement reconnu le corps sans vie comme étant celui de Seynabou Diagne, élève en classe de Seconde. Ceci a été rendu possible grâce aux habits qu’elle portait.
Quant au chauffeur du camion malien, il a été déféré depuis mercredi dernier.
Les pandores de la Brigade de Koumpentoum sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de lever le mystère qui entoure le décès tragique de l’élève Seynabou Diagne. Les gendarmes se sont transportés au domicile de la famille pour recueillir quelques informations auprès des témoins. A en croire les déclarations du chauffeur du camion, c’est sur la route nationale numéro 1, le dimanche dernier, vers 1 heure du matin à l’entrée de Koumpentoum, que la victime est sortie de nulle part avant de se retrouver sous le camion qui l’a écrasée. Pour l’heure, la thèse du suicide reste la plus plausible.
Seynabou inhumée hier à Touba
La tristesse était très perceptible sur tous les visages, hier lundi 18 janvier, au moment de procéder à la levée du corps de Seynabou Diagne.
Parents, amis, camarades de classe, curieux, responsables du lycée se sont retrouvés à l’hôpital régional de Tambacounda pour un ultime hommage à la disparue. La tristesse était le sentiment le plus partagé sur les lieux. Et lorsqu’enfin le cortège funèbre est passé à Koumpentoum, les camardes de classes de la lycéenne ont laissé exploser leur trop-plein de chagrin. C’est dans cette ambiance pour le moins contrastée que la dépouille a pris la direction de Touba où la lycéenne a été inhumée.
La défunte a fait son passage au Collège communal de Koumpentoum où elle a réussi au Bfem session 2019-20. Seynabou était une élève joviale qui n’avait pas de problèmes. Elle était effacée, mais toujours souriante, avant de rejoindre le Lycée cette année-ci. Sa mort a surpris plus d’un dans cette ville. Brigitte Traoré, Principale du Collège communal de Koumpentoum, réclame que l’enquête aille jusqu’au bout pour déterminer les véritables circonstances de la mort de Seynabou.