(Agence Ecofin) – Ce sont au total sept Casques bleus de la MINUSCA qui ont été tués depuis le début des attaques des groupes rebelles réunis au sein de la Coalition pour le changement (CPC), en vue principalement d’empêcher le déroulement du processus électoral en République centrafricaine.
Deux Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) (un Gabonais et un Marocain) ont été tués, lundi 18 janvier, à 17 km de la ville diamantifère de Bangassou (750 km de Bangui), dans le sud de la RCA, à la suite d’une embuscade contre leur convoi, tendue par des éléments des groupes rebelles de la Coalition pour le changement (CPC).
Le Chef de la MINUSCA, @Ndiayemankeur, condamne fermement cette attaque lâche menée notamment par des combattants l’UPC et des anti-Balakas, membres d’une l’alliance des groupes armés. https://t.co/dNaRdiok4b— MINUSCA (@UN_CAR) January 18, 2021
Depuis le vendredi 15 janvier, Bangassou était passée sous le contrôle de la MINUSCA après l’arrivée de Casques bleus supplémentaires et d’un ultimatum lancé aux groupes armés qui occupaient certaines positions dans la ville, après l’attaque du 3 janvier.
« La MINUSCA a payé un lourd tribut avec sept Casques bleus tombés au service de la paix, depuis le lancement des attaques coordonnées et simultanées par les anti-Balaka, le 3R, le MPC et l’UPC, alliés à l’ancien président François Bozizé. Mais elle reste engagée à poursuivre son mandat de protection des populations civiles et de sécurisation des élections » , a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, Mankeur Ndiaye.
La #Minusca à travers la Joint Task Force de Bangui (JTFB) défendra la ville- Capitale contre les assaillants de la CPC et leurs alliés politiques tout en poursuivant l’exécution de son mandat de protection des populations civiles et d’appui aux Forces de défense et de sécurité https://t.co/ORcAUURZAP— Mankeur ndiaye (@ndiayemankeur) January 13, 2021
Lundi, la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine a confirmé la victoire du président sortant Faustin-Archange Touadéra à l’élection du 27 décembre 2020. Un scrutin qui s’est tenu, malgré les tentatives des groupes rebelles du CPC d’empêcher son déroulement, en lançant une offensive sur la capitale Bangui.
Dans une déclaration commune rendue publique, ce mardi, plusieurs hauts responsables de l’UA, de la CEEAC, de l’ONU et de l’UE « prennent note de la décision » , tout en appelant « tous les acteurs concernés à respecter la décision de la Cour constitutionnelle et à réaffirmer leur engagement dans la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en République centrafricaine » .
Rappelant « l’importance du dialogue dans la recherche de solutions durables pour la paix et la stabilité » , la déclaration encourage « les autorités nationales à promouvoir l’unité nationale, le respect des principes démocratiques, le dialogue politique et inclusif, la bonne gouvernance, ainsi que le renforcement des institutions nationales, la poursuite du processus de paix, la lutte contre l’impunité, et la mise en œuvre d’initiatives socio-économiques inclusives, y compris à travers des programmes de reconstruction et de développement post-conflit, pour faire bénéficier à la population centrafricaine les dividendes de la paix, et alléger ses souffrances » .
Borgia Kobri