La nuit de dimanche à lundi a viré au cauchemar pour les habitants de Zike et Kimakpa. Des hommes armés non identifiés ont semé la terreur, laissant derrière eux un lourd bilan humain.
L’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, est une fois de plus le théâtre d’une violence meurtrière. Selon Danjuma Dickson Auta, secrétaire général de l’Union régionale de la jeunesse Irigwe, des hommes armés non identifiés ont mené des attaques simultanées dans les villages de Zike et Kimakpa, au cours de la nuit du 13 au 14 avril.
D’après un bilan provisoire communiqué à l’agence Anadolu, 47 corps sans vie ont été retrouvés à ce jour, et le chiffre pourrait encore grimper. “De nombreuses personnes ont également été blessées”, a déclaré Auta, soulignant le caractère « bien planifié et coordonné » de cette offensive contre les communautés locales.
La police de l’État du Plateau n’a pas encore réagi officiellement à ces événements. Toutefois, la région est régulièrement secouée par des affrontements intercommunautaires, des litiges fonciers et des attaques ciblées. Le 4 avril dernier, une attaque dans la zone de Bokkos avait déjà coûté la vie à 10 personnes.
Les autorités locales affirment avoir alerté les forces de sécurité avant l’attaque, sans qu’aucune intervention significative n’ait été notée. Une absence de réaction qui soulève à nouveau la question de la protection des populations civiles dans les zones rurales du Nigeria.
Les habitants, quant à eux, restent en état de choc. Les villages endeuillés font face à des scènes de désolation, entre familles éplorées et blessés en attente de soins. La communauté Irigwe, cible récurrente de violences, appelle à une réponse urgente des autorités nationales pour sécuriser durablement la région.