L’Iran déclare que l’attaque israélienne est une « déclaration de guerre » après qu’Israël a mené vendredi des frappes contre la république islamique, soupçonnée de vouloir se doter de l’arme atomique. L’armée israélienne a visé un site d’enrichissement d’uranium et tué de hauts responsables militaires ainsi que des scientifiques du programme nucléaire iranien. Le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, et le chef d’état-major iranien, Mohammed Bagheri, ont été tués. Ils ont déjà été remplacés dans leurs fonctions. L’Iran a promis de riposter « sans limites ». Les réactions internationales se multiplient à travers le monde.
Israël a mené « des dizaines » de frappes sur des installations nucléaires et des sites militaires à travers l’Iran, dans la nuit de jeudi à vendredi. Les médias d’État ont rapporté de « fortes explosions » à Téhéran et montré le centre de commandement des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, en flammes.
Le président américain Donald Trump a exhorté vendredi Téhéran à « conclure un accord avant qu’il ne reste plus rien« , après les frappes israéliennes en Iran, prévenant que les prochaines « prochaines attaques » seraient « encore plus brutales« .
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a estimé qu’il était « crucial de travailler à une désescalade » après les frappes d’Israël sur des sites militaires et nucléaires en Iran. « Il s’agit d’une action unilatérale de la part d’Israël« , a dit Marc Rutte lors d’une rencontre avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson. Le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot s’est dit quant à lui profondément préoccupé et insiste : « Seule la diplomatie peut empêcher le pire ».
Au moins deux dirigeants de ce corps militaire d’élite ont été tués dont son chef, le général Hossein Salami, et le général Gholam Ali Rachid, ainsi que deux scientifiques nucléaires. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammed Bagheri, a également été tué. Dans des décrets distincts, le guide suprême de la Révolution Ali Khamenei a d’ores et déjà nommé Abdolrahim Mousavi chef d’état-major général des forces armées, pour succéder au général Mohammad Bagheri, et Mohammad Pakpour à la tête du Corps des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, en remplacement de Hossein Salami.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé vendredi que l’attaque d’Israël sur son sol constituait « une déclaration de guerre », et appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réagir. La diplomatie iranienne a affirmé avoir le « droit légitime » de répondre à l’attaque, tandis que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort « amer et douloureux« .