L’Iran a lancé vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé depuis le matin plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien. Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que des volutes de fumée s’élevaient au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.
Après avoir mené « des dizaines » de frappes sur des installations nucléaires et des sites militaires à travers l’Iran, dans la nuit de jeudi à vendredi, Israël subit des tirs de missiles venant de l’Iran ce vendredi soir.
L’armée israélienne a « identifié des missiles lancés depuis l’Iran en direction du territoire de l’État d’Israël. Les systèmes de défense sont en fonctionnement pour intercepter la menace« , indique un communiqué militaire.
La télévision d’Etat iranienne a rapporté vendredi soir « le début d’attaques de missiles iraniens » contre Israël, en représailles à des frappes contre son territoire.
Cette affirmation survient peu après une déclaration télévisée du guide suprême iranien, assurant: « la nation est derrière nous, derrière les forces armées et, si Dieu le veut, la République islamique vaincra le régime sioniste« .
Israël avait annoncé plus tôt le déploiement de réservistes dans tout le pays et a repris ses frappes en fin de journée.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré de son côté que son pays ferait « regretter » à Israël son attaque massive contre l’Iran qui a ciblé notamment des sites nucléaires. Plus tôt dans la journée, le ministère iranien des Affaires étrangères affirmait que l’attaque d’Israël sur son sol constituait « une déclaration de guerre« , et avait appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réagir.
Le président américain Donald Trump a, lui, exhorté vendredi Téhéran à « conclure un accord (sur le nucléaire iranien, NDLR) avant qu’il ne reste plus rien« , après les frappes israéliennes en Iran, prévenant que les prochaines « prochaines attaques » seraient « encore plus brutales« .
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte a de son côté estimé qu’il était « crucial de travailler à une désescalade » après les frappes d’Israël sur des sites militaires et nucléaires en Iran. « Il s’agit d’une action unilatérale de la part d’Israël« , a dit Marc Rutte lors d’une rencontre avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson. Le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot s’est dit quant à lui profondément préoccupé et insiste : « Seule la diplomatie peut empêcher le pire ».