Elles sont 236 candidates à avoir répondu à l’appel de l’excellence. Toutes réunies autour d’un objectif commun : démontrer que les sciences ne sont plus un terrain exclusivement masculin. L’édition 2025 du concours Miss Mathématiques et Miss Sciences de l’Académie de Dakar a une fois de plus mis en lumière l’intelligence, la rigueur et l’engagement de jeunes filles passionnées par les sciences, prêtes à façonner un Sénégal innovant et inclusif.
Sous les projecteurs cette année : Khady Mireille Badji, élève de seconde au lycée Lamine Guèye, couronnée Miss Sciences 2025, et Ndeye Aminata Kairé de l’école Mariama Bâ, lauréate du titre de Miss Mathématiques. Des profils brillants, issus d’établissements emblématiques tels que Mariama Bâ, Notre-Dame, Immaculée Conception ou encore Mame Abdoul Aziz Bakh, symboles de la diversité des trajectoires éducatives féminines dans les domaines scientifiques.
Une compétition exigeante et révélatrice
L’entrée dans cette compétition de haut niveau exigeait une moyenne minimale de 14, critère qui a rehaussé la qualité des prestations et révélé des compétences remarquables. Pour Cheikh Faye, Inspecteur d’Académie de Dakar, ce concours dépasse le cadre symbolique :
« C’est un levier stratégique pour déconstruire les stéréotypes de genre et inciter les filles à investir pleinement les filières scientifiques. »
Une marraine engagée pour un avenir égalitaire
Moment fort de cette édition : l’intervention de la marraine, Ndeye Fatou Ndiaye Diop Blondin, coordinatrice du Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT). Présente, attentive et profondément investie, elle a salué la détermination des lauréates et délivré un message percutant :
« Ces jeunes filles possèdent tout : les compétences, la conscience, le savoir-vivre. Il ne leur manque que les ressources nécessaires pour réaliser pleinement leurs rêves. »
Elle a plaidé pour un encadrement structuré dès le lycée, une égalité réelle dans l’accès aux opportunités post-bac, et un engagement national pour faire des femmes en sciences un pilier du développement.
Une dynamique nationale en marche
L’État du Sénégal, par l’intermédiaire de ses institutions éducatives, poursuit ses efforts pour promouvoir l’éducation des filles, en particulier dans les filières scientifiques où elles restent sous-représentées. Mme Digou Yala Mathilde Sadio, vice-gouverneur chargée du développement, a rappelé :
« Même si les filles sont majoritaires dans les effectifs scolaires, leur présence dans les sciences demeure trop faible. »
Ce concours agit donc comme un catalyseur, un outil d’identification, de valorisation et de suivi des talents féminins qui façonneront le futur technologique et scientifique du pays.