En réaction à l’affaire Moustapha Diakhaté placé en garde à vue hier, mardi 10 juin, à l’issue de son audition à la Division des investigations criminelles (DIC), pour offense au chef de l’Etat, Seydi Gassama, Directeur exécutif de Amnesty International section Sénégal, demandant à travers un post diffusé sur le réseau social Facebook, la suppression de ce dispositif du code Pénal en son article 254, appelle à privilégier les amendes ou poursuites au civile avec paiement des dommages et intérêts, informe »SUD QUOTIDIEN ».
Le Directeur exécutif de Amnesty International / Sénégal, est formel : « Le délit d’offense au chef de l’État (article 254 du code pénal) doit être supprimé. » Il a indiqué en ce sens que « Le Président de la République pourra porter plainte s’il estime être diffamé, injurié ou outragé. » De l’avis de Seydi Gassama, « Les peines de prison, pour ces infractions, sont disproportionnées et doivent être abandonnées. »
C’est pour cette raison estime M. Gassama, « Les amendes ou les poursuites au civil avec paiement des dommages et intérêts doivent être privilégiés. »
Il faut rappeler qu’avant son face-à-face avec les policiers, Moustapha Diakhaté a fait une déclaration ferme : « J’informe l’opinion nationale que je ne répondrai à aucune de leurs questions et je ne signerai pas le procès-verbal de l’audition. La volonté du régime Pastef est de m’envoyer encore à Rebeuss. Si tel est le cas, je demande à tout le monde de renoncer à venir me voir en prison. Je connais le fardeau de la visite carcérale pour les familles, les amis et les proches. Bëguma sonal kenn (Je ne veux fatiguer personne) », a martelé l’ancien député. Il insistera sur sa détermination dans ce qu’il qualifie de “combat politique qui l’aura emmené en prison”.
À en croire M. Diakhaté, « la seule réponse est le combat politique dans le respect de la Constitution et des lois du pays ».