Ce lundi matin, un impressionnant dispositif policier a été déployé dans plusieurs quartiers stratégiques de Douala, notamment sur l’axe Entrée Bepanda – École publique, selon de nombreuses sources locales. L’objectif apparent de ce quadrillage est d’empêcher la tenue d’une réunion politique du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto.
Cette mobilisation intervient alors que l’opposant devait rencontrer ses militants au siège du parti à Deido pour une réunion technique sur l’inscription sur les listes électorales, initialement prévue dimanche 8 juin puis reportée à ce lundi 9 juin en raison de son assignation de fait à résidence à Bonapriso, selon ses dires.
Le journaliste Nana Paul Sabin a signalé dans un post matinal que la circulation était fortement perturbée, ce qui affecte le quotidien des Doualais, et en particulier les candidats au BTS et au Baccalauréat, en pleine période d’examens. Il a lancé une alerte aux usagers et aux familles, les invitant à prendre des dispositions spéciales.
« Circulation perturbée : nouveau déploiement policier sur l’axe Entrée Bepanda – École publique pour bloquer la visite de Maurice Kamto. Alerte pour les candidats au BTS et au Baccalauréat ! », peut-on lire dans sa publication.
Dans une vidéo de 51 secondes publiée sur Facebook, Maurice Kamto a déclaré ce dimanche être toujours empêché de quitter sa résidence et a dénoncé une « séquestration politique ». Il a toutefois encouragé ses partisans à garder foi dans la lutte : « Rentrez dans la paix, restez confiants et dignes », a-t-il lancé.
Le MRC, formation politique d’opposition régulièrement confrontée à des restrictions de libertés d’expression et de mouvement, estime que cette entrave à une réunion pacifique sur les inscriptions électorales constitue une violation flagrante des droits civiques.
À un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026, le climat politique au Cameroun se tend. Les mouvements de l’opposition, et notamment ceux de Maurice Kamto, sont étroitement surveillés, alors que le régime de Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans, refuse toute concession sur les questions de gouvernance électorale.