L’opération de vente de moutons pour la Tabaski 2025 peut être qualifiée de franc succès. En effet, à peine quelques heures après la célébration de cette fête religieuse, les moutons étaient devenus pratiquement introuvables sur l’ensemble des points de vente de la capitale sénégalaise.
Il convient de rappeler que, dans les jours précédant l’événement, les moutons étaient visibles en grand nombre à travers Dakar. Si certains observateurs estimaient que le marché était suffisamment approvisionné, ils pointaient cependant du doigt la faiblesse du pouvoir d’achat des ménages, soulignant que nombre de familles n’avaient pas les moyens financiers pour acquérir un animal.
Toutefois, l’on constate in fine que beaucoup de citoyens avaient anticipé leur achat, acceptant de supporter les frais inhérents à la garde et à l’alimentation de l’animal jusqu’au jour de la fête. D’autres, en revanche, ont préféré attendre les toutes dernières heures, misant sur une éventuelle baisse des prix ou une meilleure opportunité, et d’autres, faute d’espace ou pour des raisons de sécurité du bétail.
Le ministre du Commerce avait annoncé une fourchette de prix allant de 40 000 à 400 000 francs CFA. Cependant, dans plusieurs quartiers, notamment pour les moutons issus de l’élevage local, les tarifs pratiqués se situaient plutôt entre 150 000 et 700 000 francs CFA.
Je suis satisfait(4), parce que le marché est bien approvisionné en qualité, en quantité et surtout en prix allant de 40 000 à 400 000 FCFA. Sur un objectif de 830 000 moutons, le marché est fourni à plus de 900 000 moutons. Pour atteindre une autosuffisance en moutons, il nous faut un besoin réel de deux millions.
Il est frappant de constater qu’au lendemain de la Tabaski, tous ces animaux avaient disparu des rues de Dakar, signe d’une forte demande et d’une distribution efficace malgré les contraintes économiques.
Ce travail a été enclenché trois mois avant l’événement, mobilisant tout le gouvernement, les maires, les gouverneurs et les éleveurs.