Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a affirmé vendredi que la réforme de l’éducation au Sénégal doit impérativement s’appuyer sur un système intégré de management de la qualité, fondé sur des valeurs, des convictions locales et une gouvernance décentralisée.
Il s’exprimait lors du lancement officiel de la deuxième phase du Projet d’appui au développement de l’éducation au Sénégal (PADES II), prévue pour la période 2025-2028. Cette nouvelle étape, cofinancée à hauteur de 77 milliards de FCFA par le Partenariat mondial pour l’éducation (48 milliards) et l’Agence française de développement (29 milliards), vise à renforcer l’équité, la qualité et la gouvernance du système éducatif.
Une réforme portée par des valeurs
« Il faut qu’à tous les niveaux, central comme déconcentré, nous portions cette grande question de la qualité. Elle ne peut être importée. Elle doit être en forte corrélation avec nos valeurs et nos convictions », a soutenu Moustapha Guirassy.
Pour le ministre, l’amélioration de la qualité de l’éducation ne dépend pas uniquement de ressources financières ou logistiques, mais d’abord de ressources intangibles : les mentalités, les rapports humains, la vision collective et l’environnement professionnel.
Des contrats de performance comme levier
La cérémonie a été marquée par la signature officielle des Contrats de Performance (CDP) entre le ministère de l’Éducation nationale et les inspections d’académie (IA). Ces contrats seront bientôt étendus aux inspections de l’éducation et de la formation (IEF), dans le cadre d’une gouvernance orientée vers les résultats.
« Ces contrats symbolisent une nouvelle ère : une gouvernance éducative décentralisée, fondée sur la responsabilisation, la transparence dans l’allocation des ressources, et une exigence de résultats mesurables », a précisé le ministre.
Une dynamique de certification qualité enclenchée
Dans cette logique d’excellence, le ministère a récemment franchi une étape importante. « Nous venons de recevoir notre première certification qualité, il y a deux semaines. Cela doit être un signal fort pour que toutes les directions, les IA, les IEF et les établissements scolaires s’inscrivent dans cette dynamique », a lancé Moustapha Guirassy.
L’objectif est clair : faire de l’école sénégalaise un modèle d’inclusion et d’efficience, porté par un leadership local fort, des outils de suivi rigoureux, et une culture de la performance à tous les niveaux.
Une ambition partagée
Le PADES II s’inscrit dans une volonté de réforme profonde : améliorer les apprentissages, garantir une offre éducative équitable au niveau élémentaire et moyen général, et promouvoir un pilotage intégré, inclusif et partenarial du secteur.
En misant sur la qualité comme socle, le Sénégal trace la voie vers une école mieux gouvernée, plus juste et plus performante — où chaque acteur est partie prenante d’un changement durable.