En novembre prochain, la capitale sénégalaise accueillera la première édition du Festival ouest-africain des arts et de la culture (ECOFEST), un événement d’envergure régionale placé sous le signe de l’unité, de la paix et de la transformation sociale par la culture.
L’annonce a été faite ce vendredi à Dakar par la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, lors d’une conférence de presse aux côtés de représentants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Placée sous le thème évocateur « La mutation et la crise sociopolitique en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ? », cette première édition d’ECOFEST ambitionne de créer un espace d’expression et de dialogue pour les artistes et acteurs culturels de la sous-région, dans un contexte où les défis sociopolitiques appellent des réponses innovantes et inclusives.
« La culture, tout comme le sport, est un levier de transformation sociale et de croissance économique. Elle figure au cœur du référentiel Sénégal 2050 », a rappelé Mme Gaye, soulignant que le Sénégal réunit les infrastructures, l’expertise et la volonté politique nécessaires pour accueillir un événement de cette envergure.
Initialement prévu dans un autre pays, le festival a été confié au Sénégal à la suite d’un réajustement stratégique. Un choix salué par les partenaires régionaux, notamment l’UEMOA et la CEDEAO, qui voient en Dakar un symbole historique et culturel fort.
Le commissaire de l’UEMOA chargé du développement humain, Mamadu Serifo Jaquité, a mis en avant l’importance de ce rendez-vous pour « promouvoir notre patrimoine commun, soutenir le tourisme et renforcer la libre circulation des personnes et des biens à travers la culture ».
De son côté, le professeur Fatou Sow Sarr, commissaire de la CEDEAO en charge du développement humain et des affaires sociales, a rappelé que l’idée d’un festival culturel régional remonte à 1987. Elle a salué la double légitimité du Sénégal, évoquant notamment le rôle historique du pays lors du tout premier Festival mondial des arts nègres en 1966.
« Nous partageons une histoire, des traditions, des noms et des pratiques culturelles qui transcendent les frontières. La culture est un socle d’unité qu’il faut renforcer », a-t-elle insisté.
ECOFEST réunira une mosaïque de talents issus du théâtre, de la musique, des arts visuels, du cinéma et d’autres disciplines. Des espaces de réflexion seront également organisés pour interroger le rôle de la culture dans la construction d’identités régionales résilientes et la résolution des conflits.
Les organisateurs ont par ailleurs indiqué que le festival bénéficiera de l’appui de partenaires techniques, financiers et institutionnels, en vue d’en faire un rendez-vous pérenne au service de l’intégration ouest-africaine.
À travers ECOFEST, le Sénégal s’affirme une fois de plus comme un pilier de la diplomatie culturelle régionale, en transformant la culture en moteur de paix, de cohésion et de développement.